C’est ce dispositif que 7 citoyens de 7 pays de l’Europe ont choisi d’utiliser pour conduire la Commission à légiférer sur des modalités de gestion responsable des déchets et contre les incinérateurs.
En effet, la question des déchets est aujourd’hui essentielle dans le cadre de la protection de la santé et de notre écosystème.
Deux facteurs sont à considérer pour comprendre cette situation. En amont, les systèmes de production génèrent énormément de matériaux inutiles qui n’ont que seule vocation à devenir déchets. Le cas des sur-emballages est le plus important, mais les matières mêmes utilisées pour les emballages sont encore trop polluantes alors que des molécules biodégradables existent ou que des composants recyclables pourraient être utilisés. En aval, c’est le tri des déchets qui reste beaucoup trop timide. Les moyens mis en oeuvre pour augmenter la part du tri dans la production des déchets sont faibles, en terme d’équipements urbains, de sensibilisation et d’éducation des populations, et aussi de fiscalisation des abus (pesée embarquée).
En bout de chaîne, les filières de traitement des déchets doivent donc absorber tous les rejets de notre société de consommation, une masse beaucoup trop importante de polluants inutiles. Et l’incinération de ces mêmes déchets accentuent les risques par l’émission de très nombreux polluants cancérigènes. De plus, les filières de gestion des déchets, lorsqu’elles sont privatisées, impactent directement les taxes supportées par les citoyens... alors que d’autres alternatives pourraient renforcer une économie publique solidaire et moins contraintes.
Au delà des 7 propositions concrètes formulées à la Commission (voir sur le site www.ice.id.st), les citoyens engagés dans le projet espère aussi prouver qu’une autre démocratie est possible alors même que les tensions entre gouvernants et populations s’accentuent partout dans le monde. Au cœur de cette ambition, la participation citoyenne à la construction de l’avenir de notre humanité, en toute indépendance, loin des lobbying associatifs et privés et des logiques politiciennes ou d’intérêt. Et force est de constater que, même sur un sujet complexe, dans le cadre d’un dispositif international, c’est une vraie réussite. Les 7 citoyens ont réussi à lever toutes les barrières administratives, techniques, financières et médiatiques sans aucun appui institutionnel, ni financier.
Aujourd’hui, le projet est en phase de collecte des signatures de soutien. L’objectif est d’atteindre 1 million de signataires dans toute l’Europe, avant novembre 2013, pour garantir une prise en compte par la Commission et une réponse aux propositions formulées. Ce seuil est fixé par le règlement européen 211-2011. « Il y a donc urgence, et toutes les aides possibles seront les bienvenus pour collecter ces signatures dans les pays européens avant l’échéance », insiste Gaël DRILLON, animateur de cette ECI. Et de rajouter : " Tous les citoyens préoccupés par leur santé et leur écosystèmes, par la planète que nous allons laissé aux générations futures, sont donc invités à soutenir le projet en signant la pétition" et en médiatisant / partageant le projet sur les réseaux sociaux, lors de rassemblement ou dans les médias.
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