Pierre Larrouturou publie aujourd’hui, avec ses amis, un Appel pour éviter l’effondrement, au lendemain du dernier Conseil européen du 23 octobre, qui marque également l’ouverture des négociations internationales en vue du prochain sommet du G20, présidé par la France.
Vérité sur la gravité et sur la nature de la crise, et vérité sur les solutions politiques à y apporter : le message est double, mais résolument optimiste.
« La crise, avant d’être financière, est sociale » pour Pierre Larrouturou. Au cours des trois dernières décennies, l’évolution de la répartition des fruits de la croissance économique au profit des dividendes et au détriment des salaires, est la cause fondamentale de l’effritement de la prospérité des économies, de l’explosion des dettes publiques et privées, et de la pression accrue sur les ressources et l’environnement. Un phénomène qu’il constate en Europe bien sur, mais aux Etats-Unis et même en Chine : depuis le décollage du PIB du géant asiatique, la répartition des richesses prend une trajectoire similaire.
Pourtant, les solutions ne manquent pas et, en Europe, beaucoup peut être fait « dès lors que la volonté politique est là » : mise en place d’une politique fiscale commune au sein de la zone euro, investissement massif dans les énergies renouvelables, taxe sur les transactions financières, renégociation des termes de l’échange entre la Chine et son premier partenaire commercial : l’Europe !
Conscients, comme 75 % des internautes Français, qu’internet est un bon moyen pour s’informer sur les sujets politiques (sondage OpinionWay, oct. 2011), les défenseurs du Manifeste ont souhaité mettre en ligne un espace de pétition et de sensibilisation pour inciter au débat sur les solutions avancées. C’est chose faite avec la plateforme participative IZWE sur laquelle repose le site www.poureviterleffondrement.fr
Alors « engageons-nous », comme nous y enjoint Stéphane Hessel, auteur de la préface du dernier livre de Pierre Larrouturou, en signant l’Appel pour éviter l’effondrement et en rejoignant la discussion sur les propositions pour sortir l’Europe de la crise par le haut !
1. Le 25 octobre 2011 à 13:34, par surmely alain
En réponse à : Crise et projet européen : un appel pour éviter l’effondrement
Je partage sans réserve votre diagnostic(mis en perspective historique qui plus est ce qui lui donne d’autant plus de poids et de force)et vos préconisations.Je suis en revanche très réservé-et donc enclin à un certain pessimisme-sur la valeur intellectuelle et morale de nos responsables,de nos dirigeants,de nos décideurs,en France,tant dans la sphère dite privée que dans la sphère publique(c’est-à-dire l’entreprise et l’administration).Je pense que ces dirigeants,dans leur grande majorité,"pensent" et agissent suivant les préceptes du néolibéralisme et d’un conservatisme étriqué voire réactionnaire.Dans bien des domaines,de l’école publique aux libertés individuelles et publiques en passant par l’organisation du travail, la France est devenue la voiture balai de l’Europe.Pour dire les choses autrement ces mêmes « élites » françaises sont très éloignées du Brain Trust de Franklin Roosevelt.Elles font preuve d’une telle médiocrité,d’un tel aveuglement,d’un tel refus de tout dialogue que toute réforme démocratique semble exclue.Corruption généralisée,associations de malfaiteurs,vols de l’argent public,détournements de fonds,financements occultes de partis politiques et distributions de pot-de-vin,refus de l’impôt,escroqueries,appartenance à des bandes mafieuses,stratégies pour échapper à la justice sont plus devenus la règle d’or que la malheureuse exception parmi les « élites » françaises.J’appartiens,pour ma part,au secteur de l’éducation et de la recherche(qui semblerait a-priori échapper à la généralisation de ces phénomènes),et je reste ABASOURDI par l’obscurantisme(c’est le terme qui me paraît le plus approprié)et la crapulerie des décideurs français en la matière.Jusqu’à des dizaines d’enseignants qui se suicident en France dans un silence de plomb.Dans le meilleur des cas(c’est-à-dire quand ils ne peuvent plus faire autrement que de reconnaître la réalité,les faits)ils disent,parlent,font de la « communication politique » c’est-à-dire de la démagogie mais ne FONT RIEN.C’est-à-dire qu’ils se cantonnent au « do nothing » cher à Hoover que vous avez justement rappelé dans votre article du Monde(remarquable en tout point).Il ne reste qu’une issue :la démocratie,la population,les populations ou,terme fréquemment employé au 19è siècle,le PEUPLE(version contemporaine = les indignés !). Bien à vous.
2. Le 26 octobre 2011 à 09:27, par AM Farcy
En réponse à : Crise et projet européen : un appel pour éviter l’effondrement
Il y a urgence effectivement, mais votre appel à pétition est trop anecdotique. Pourquoi ne pas le soumettre à une association style « Avaaz » pour lui donner plus d’ampleur et d’importance ?
merci à vous
Suivre les commentaires :
|
