Six mois pour sortir de la panne...

Débuts de présidence pour l’Autriche.

...pour une Union sans leadership.

, par Ronan Blaise

Débuts de présidence pour l'Autriche.

Dans la prochaine nuit du 31 décembre 2005 au 1er janvier 2006 prochain se terminera donc l’actuelle présidence britannique du Conseil de l’Union, cédant ainsi la place à l’Autriche pour les six mois à venir.

Ainsi, onze ans après son entrée dans l’Union européenne (le 1er janvier 1995), l’Autriche du chancelier fédéral Wolfgang Schüssel (Conservateur / ÖeVP) en assurera la présidence (comme ce fut déjà le cas, lors du second semestre 1998...).

Un premier semestre 2006 où, décidément, en cette année du 250’ anniversaire de la naissance d’un certain Wolfgang Amadeus Mozart, l’Autriche sera donc -plus que jamais- sous les feux de l’actualité.

Un programme chargé pour une présidence de relance

Principaux thèmes au programme sur l’agenda « austro-communautaire » (www.eu2006.at [1]) : la remise à plat de l’agenda de Lisbonne, la poursuite les négociations d’adhésion à l’Union de la Croatie et de la Turquie (sujet brûlant, s’il en est, en Autriche...), la mise en place de partenariats constructifs avec les pays des Balkans aujourd’hui aux portes de l’Europe communautaire, la préparation de l’adhésion prochaine de la Bulgarie et de la Roumanie, le prochain sommet « UE / Amériques », la prochaine visite de Georges Bush en Europe et, enfin, faire le point sur l’avenir du TCE et cette si nécessaire réforme des institutions européennes...

Les rendez-vous du pragmatisme...

Dès lors, on peut donc déjà noter les principaux rendez-vous de cette future présidence semestrielle autrichienne : les sommets européens des 27 janvier, 23 mars et 15 juin prochains (à Salzbourg, Vienne puis Bruxelles...).

Une présidence autrichienne mesurée et pragmatique, donc.

Et dont la première mission, en ces temps d’europessimisme illustré par la dernière livraison de l’Eurobaromètre, sera sans doute surtout -en partenariat avec une Finlande amenée à lui succéder lors du second semestre 2006- de restaurer un tant soit peu de confiance de la part des citoyens européens à l’égard d’une Union européenne bel et bien, aujourd’hui, à la recherche d’un second souffle.

Bref rappel chronologique : l’Autriche et la construction européenne.

20 novembre 1959 : Membre fondateur de l’AELE (Association européenne de Libre Echange).

1987 (17 juillet) : Demande d’adhésion à la CEE.

1989 (31 juillet) : Avis favorable.

1994 (12 juin) : Référendum (66% pour l’entrée dans l’UE).

1994 (24 juin) : Signature du Traité d’adhésion.

1994 (31 décembre) : L’Autriche quitte l’AELE pour rejoindre l’UE.

1995 (1er janvier) : Entrée effective de l’Autriche dans l’Union européenne.

1998 (second semestre) : Première présidence autrichienne de l’UE.

2000 (janvier => septembre) : Crise diplomatique entre l’UE et l’Autriche (à cause de la participation de l’extrême-droite au gouvernement autrichien).

Mots-clés

Portfolio

Notes

[1Le logo de la présidence autrichienne est l’oeuvre du designer néerlandais Rem Koolhaas dont l’idée était de réunir les couleurs des drapeaux européens dans un même symbole.

Vos commentaires
  • Le 15 janvier 2006 à 20:47, par ? En réponse à : Calendrier des présidences semestrielles de l’UE :

    Et pour être complet, juste signaler que les ministres des affaires étrangères des Etats membres ont récemment établi le calendrier des présidences semestrielles de l’UE d’ici à 2020.

    (Tout du moins dans la configuration actuelle de l’UE et tant que ce système ne sera pas réformé...).

    Ainsi, si c’est bien l’Autriche qui exercera la présidence tournante de l’Union au premier semestre de l’année 2006, c’est bien la Finlande qui lui succèdera.

    Puis ce sera au tour de l’Allemagne, du Portugal, de la Slovénie (etc) de présider l’UE.

    Le calendrier de ces présidences semestrielles tournantes s’établit donc comme suit :

    2006 : Autriche puis Finlande.

    2007 : Allemagne puis Portugal.

    2008 : Slovénie puis France.

    2009 : République tchèque puis Suède.

    2010 : Espagne puis Belgique.

    2011 : Hongrie puis Pologne.

    2012 : Danemark puis Chypre.

    2013 : Irlande (Eire) puis Lituanie.

    2014 : Grèce puis Italie.

    2015 : Lettonie puis Luxembourg.

    2016 : Pays Bas puis Slovaquie.

    2017 : Malte puis Royaume-Uni.

    2018 : Estonie puis Bulgarie.

    2019 : Autriche puis Roumanie.

    2020 : Finlande. (etc)

  • Le 16 janvier 2006 à 12:34, par Ronan Blaise En réponse à : Présidences semestrielles de l’UE...

    Il ne s’agit pas de présidences de l’UE mais de la présidence du Conseil qui n’est que l’une des quatres institutions communautaires et qui ne dispose pas du droit d’initiative lequel revient à la Commision, garante de l’intérêt commun et responsable devant le Parlement. Le Conseil n’est lui qu’un agglomérat de ministres nationaux qui jouent au niveau européen un rôle législatif.

    La bonne nouvelle dans ton post c’est qu’il n’y aura plus de présidence britannique avant douze ans !

    http://vxl.blogspirit.com/

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