Cette nouvelle fait suite aux arrestations de Ratko Mladic et de Goran Hadzic en mai et en juillet 2011. Ces deux noms bien connus sont associés entre autres aux massacres de Srebrenica en 1995 pour Mladic et à celui de Vukovar en 1991 pour Hadzic. Les deux criminels de guerre étaient recherchés par le Tribunal pénal International pour l’ex-Yougoslavie pour leur participation à de nombreux crimes de guerre et crime contre l’humanité lors des guerres de Bosnie (1992-1995) et de Croatie (1991-1995).
Le Kosovo au centre des discussions entre la Serbie et l’UE
Par ailleurs, Belgrade a entrepris un certain nombre de réformes comme celle du système judiciaire ou encore l’amélioration de l’Etat de droit pour se rapprocher des critères européens.
Le commissaire chargé de l’élargissement, Stefan Füle a donc bien montré que l’Union savait reconnaître les efforts serbes. Mais le pays n’est pas encore au bout de ses peines : un certain nombres de conflits de voisinage reste à résoudre comme celui avec le Kosovo.
C’est pourquoi l’ouverture des négociations avec la Serbie n’aura lieu que lorsque des progrès auront été constatés dans la normalisation de ses relations avec le Kosovo.
La première étape pour la Serbie pourrait être la reconnaissance de son voisin mais la situation semble mal engagée. Alors qu’en mars dernier les deux pays avaient acceptés grâce à l’UE de débattre sur leurs difficultés communes (la reconnaissance de leurs documents officiels notamment), de récentes tensions dans le Nord du Kosovo à majorité serbe ont ramené les négociations au point mort.
D’autant plus que cinq pays européens, l’Espagne, la Grèce, la Roumanie, Chypre et la Slovaquie, n’ont toujours pas reconnu le Kosovo. Comment dans cette situation, les 27Etats membres peuvent-ils accepter l’ouverture des négociations avec Belgrade ? La normalisation des relations avec le Kosovo exigée par la Commission devra donc nécessairement trouver son pendant dans ses 5 Etats.
Les Balkans dans l’UE, un scénario envisagé sur le long terme
Du côté serbe le Président Boris Tadic s’est dit fier de la reconnaissance par l’Union de la progression serbe et est envisage même une ouverture des négociations d’adhésion pour décembre 2011. Quelle que soit cette date, l’arrivée de la Serbie dans l’Union n’est pas pour tout de suite. Pour mémoire, la Croatie avait ouvert les premiers chapitres d’adhésion en 2005 et son entrée dans l’UE est prévue pour 2013.
Toujours dans la région des Balkans, la Commission européenne a également accepté d’ouvrir des négociations d’adhésion avec le Monténégro qui avait obtenu le statut de candidat en 2010. Pour la Macédoine, la situation est bloquée car elle n’a toujours pas résolu avec la Grèce le problème de son nom.
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