Géopolitique

Fédéralismes du monde arabe

Fédéralismes des proche et moyen Orients

, par Ronan Blaise

Fédéralismes du monde arabe

La voie vers une fédération mondiale implique très probablement, comme première étape, la formation d’unions régionales ou fédérations continentales dans diverses parties du globe. L’UE en a montré le chemin en Europe. Et un certain nombre d’autres associations régionales tentent aujourd’hui de suivre l’exemple de l’UE dans cette voie.

Et c’est également le cas dans le monde arabe : une région géopolitiquement située au centre du vieux monde, une région à la confluences des impérialismes, une région du monde aujourd’hui encore au coeur d’inextricables conflits.

Trois États fédéraux : Trois États nationaux

De nos jours, il y a au moins trois États des Proche et Moyen Orients à s’être formés (et peu ou prou organisés...) selon les modalités du « fédéralisme » : la fédération des Émirats Arabes Unis, le Yémen et l’Irak.

Drapeau de la « Fédération des Emirats arabes unis »

Le plus ancien de ces trois États est la « Fédération des Emirats Arabes Unis » (E.A.U). Il s’agit là d’un État fédéral (fondé en 1971) regroupant sept Émirats mitoyens, tous situés dans le Nord-Est de la péninsule arabique (entre le golfe Persique et le golfe d’Oman) : Abou Dabi, Ajman, Charjah, Dubaï, Fujaïrah et Oumm al Qaïwaïn (six "Émirats fondateurs" par la suite rejoints, en 1972, par un septième Emirat : Ras el Khaïmah) [1].

Les Émirat voisins - du Qatar et de Bahrein - ayant alors refusé d’intégrer cette nouvelle fédération (mais après bien des hésitations pour ce dernier...) [2].

On trouve également dans la péninsule arabique un autre État - République unitaire, certes - mais dont l’unité a - néanmoins - très récemment été restaurée (en 1990) grâce aux modalités du fédéralisme : le Yémen.

Le Yémen : un État lui-même issu d’un long processus d’unification ayant eu pour différentes étapes historiques. parmi lesquelles la « Fédération des Emirats arabes du Sud » (structure souple des années 1959-1962) puis la « Fédération d’Arabie du sud » (union plus étroite des années 1962-1967) : deux fédérations d’une quinzaine d’Émirats et Sultanats yéménites (i. e : Aden, Beihan, Dhala, Fadhli, Hadramaout, Lahej, Wahidi, etc) à l’origine du Yémen du sud (État officiellement fondé en 1967)] [3].

Drapeau de l’Irak, Etat fédéral (?) en devenir.

Enfin, on trouve également au Moyen Orient au moins un État fédéral actuellement en gestation (depuis les événements de 2003-2005) : l’Irak.

Il s’agit là d’un cas d’école où le fédéralisme apparaît - là encore - comme le seul moyen de faire cohabiter des populations hétérogènes aux identités fortes et parfois hostiles les unes aux autres : Chiites du Sud du pays, Sunnites du centre de la Mésopotamie et Kurdes du Nord de l’Irak.

Quelques tentatives d’unification de la « Nation » arabe

Dans la lancée de la « Révolte arabe » de 1916-1918 (et de la déception de l’ « après-première guerre mondiale »), il y a eu de nombreuses tentatives d’unification politique de la « Nation arabe ». Processus mené au nom du « Panarabisme », mouvement politique visant à réunir et à unifier les peuples arabes.

Et ce, autour de ces grands États "pivots" que sont l’Égypte, la Syrie, l’Irak et la Libye. Notamment sous la direction politique de personnalités politiques de premier plan (mais politiquement contestables et controversées...), telles (dans les années 1960) l’égyptien Gamal Abdel Nasser puis (dans les années 1970-1980) le libyen Mouammar Kadhafi.

Première tentative d’union entre États arabes : la « Fédération arabe » qui a brièvement réuni, la Jordanie et l’Irak (pendant trois mois, en février-août 1958) à l’initiative des rois hashémites (et cousins) Fayçal II d’Irak et Hussein de Jordanie. Une toute première tentative d’union "pan-arabe" alors suivie des - grandioses mais éphémères - projets « nassériens » de « République arabe unie » et « États arabes unis » ayant provisoirement réunis (en 1958-1961) l’Égypte, la Syrie et le Yémen (du Nord).

Drapeau de la « République arabe unie » (1958-1961)

Tous projets avortés à cause de l’autoritarisme bureaucratique de Nasser. Et dans la mesure où l’Égypte n’avait finalement pas les moyens économiques et financiers de fédérer le monde arabe autour d’elle. Ni les moyens diplomatiques et militaires de défendre une telle ambition.

Une Égypte qui était alors - également - souvent perçue par ses partenaires syriens et yéménites comme hégémonique ; et donc incapable de faire naître chez les Arabes quelque engouement à l’égard de ses projets d’union [4].

Avant que ne leur succède les nombreux projets "panarabes" du colonel Kadhafi. Dont une très factice « Union des républiques arabes » censée regrouper (en 1972-1977) la Libye, l’Égypte et la Syrie. Un projet "kadhafiste" d’union - voire de fusion - d’États qui annonçait en fait déjà bien d’autres projets d’ "unions inter-étatiques" entre la Libye et ses voisins : avec la Tunisie (en 1974), avec le Tchad, (en 1981), avec le Maroc (en 1987), etc : projets qui seront - tous - autant d’échecs [5].

Trois points communs "négatifs" dans ces projets de Nasser et de Kadhafi : il s’agissait là de projets prétendument "fédéralistes" en fait pollués par le "nationalisme", menés par des dictateurs populistes et auxquels il aura tout de même manqué l’essentiel : la finalité pacifiste et la dimension démocratique.

Structures internationales et projets supranationaux

Parmi les organisations internationales qui ont vu le jour dans le monde arabe lors du dernier demi-siècle, on peut citer : la« Ligue arabe » (fondée en 1945), le « Conseil de coopération du Golfe » (fondé en 1981), le « Marché commun du Golfe » (lancé en 2008) et l’ « Union du Maghreb arabe » (lancée en 1989).

Drapeau de la « Ligue arabe »

La « Ligue arabe » est une organisation internationale regroupant la Palestine (depuis 1976) et 21 autres États membres (dont Djibouti, la Somalie et les Comores) ; soit un ensemble démographique regroupant 350 millions d’habitants.

Il s’agit là d’une organisation strictement intergouvernementale (basée au Caire, en Égypte) qui s’est alors donnée pour mission de coordonner l’action politique, diplomatique, économique et sociale de ses Etats membres.

Organisée autour de son « Sommet annuel de Chefs d’État », de sa « Présidence tournante » (actuellement assumée par la Syrie) et de son « Secrétariat permanent » (basé au Caire), cette « Ligue arabe » comprend plusieurs instances. Parmi lesquelles : un « Conseil de défense » (rassemblant ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense), un « Conseil économique » (rassemblant ses ministres de l’Économie), de nombreux « Comités permanents » spécialisés (économie, culture, politique…) et de nombreuses « Agences spécialisées » (l’Organisation arabe du travail, l’Union postale, l’Union des télécommunications, etc).

Le « Conseil de coopération des États arabes du Golfe » ou « Conseil de coopération du Golfe » (CCG) a été crée - en 1981 - sous l’impulsion de l’Arabie saoudite (et sous la pression des États-Unis) dans un but essentiellement économique et social (les questions politiques y étant rarement évoquées). Ce « Conseil de coopération du Golfe » compte aujourd’hui six États membres : l’Arabie saoudite, le Sultanat d’Oman, les Émirats du Koweït, de Bahreïn, du Qatar et la fédération des Émirats arabes unis (le Yémen étant actuellement en cours de négociation pour rejoindre cette organisation dont il devrait devenir membre en 2016).

Ce « Conseil de coopération du Golfe » a pour but d’assurer la stabilité économique et politique de la région. Il a également pour objectif de rendre possible une unification du système économique et financier des États membres dans le but d’instaurer un « marché commun » dans le Golfe. Ainsi, dès le 1er décembre 1981, les pays membres du « Conseil de coopération du Golfe » ont ouvert leurs frontières économiques aux biens produits dans la région. Un « Marché commun du Golfe » qui s’est ouvert officiellement le 1er janvier 2008 : première étape avant la mise en place (prévue pour 2010) d’une monnaie unique.

Le « Conseil de coopération du Golfe » ayant été créé lors de la guerre Iran-Irak des années 1980, l’un de ses buts de cette organisation avait alors été de proposer une alternative crédibble à l’expansionnisme iranien et au baassisme irakien. C’est pourquoi il dû alors faire face à une organisation concurrente - le « Conseil de coopération arabe » (CCA) : une organisation internationale qui, créée à l’initiative du président irakien Saddam Hussein - regroupait alors la Jordanie, l’Irak, le Yémen du nord et l’Égypte. Un« CCA » qui sera finalement dissous avec la première « guerre du Golfe » de 1990-1991 : certains de ses États membres (comme l’Égypte) soutenant alors la guerre menée contre l’Irak.

Drapeau de l’ « Union du Maghreb arabe »

Enfin, il faudrait citer l’ « Union du Maghreb Arabe (ou « UMA ») : une organisation économique et politique (créée en février 1989) rassemblant les cinq pays du Maghreb (i. e : l’Algérie [6], la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie) dont le siège est - depuis lors - situé à Rabat (Maroc).

Une organisation internationale qui n’a, à ce jour, finalement pas démontré grand chose. Et dont l’existence même n’a finalement - sans doute - que très peu d’influence réelle sur les politiques menées par ses États membres.

Le fédéralisme, pour la Paix

En tout cas, il y a bien un « fédéralisme » qui aurait de l’intérêt pour cette région du monde déchirée par les conflits : celui restant aujourd’hui à organiser autour d’un processus de paix israélo-arabe consolidé, dans le respect du droit à l’existence de l’Etat d’Israël et dans le respect du droit à l’autodétermination du peuple palestinien.

Un fédéralisme à construire - pourquoi pas ? - autour de la gestion des ressources naturelles - fragiles et limitées - de la région (notamment en eau) : des ressources qui couvrent 60% des besoins en eau de l’État d’Israël (mais qui sont aujourd’hui possédées - à hauteur de 80% - par les quatre pays arabes riverains : Liban, Syrie, Jordanie et actuelle « Autonomie palestinienne »). Ressources pour lesquelles les peuples de la région risqueraient fort probablement - à moyen terme - de se faire très bientôt la guerre. A moins quon essaie de trouver - en amont - une solution à ce problème avant qu’il ne se transforme en un abcès de plus.

Or, déja (en 1955) l’américain Eric Johnston, émissaire spécial de l’administration « Eisenhower » (républicains), avait été dépêché dans la région pour y établir un plan de gestion et de partage des ressources hydrauliques du Proche Orient. Un plan qui devait alors être mis en oeuvre par une coopération technique véritable des différents pays concernés, sous la supervision (supranationale ?) d’une Commission spéciale des Nations Unies.

En tout cas ce plan, dénoncé par les parties prenantes comme ’’menaçant leur souveraineté’’, ne vit - bien entendu - jamais le jour. Depuis lors, cette ’’bonne idée’’ sommeille dans ces oubliettes où sont aujourd’hui reléguées tant de bonnes idées finalement jamais mises en oeuvre...

Alors, à quand la mise en place d’une « Communauté Israélo-Arabe des Ressources Aquifères Naturelles » pour unir et pour pacifier le Proche-Orient ? Et à quand une Europe unie et (enfin) diplomatiquement efficace pour faire la promotion d’un tel projet et/ou aider à la réalisation d’un tel projet de paix ?

- Illustration :

Le visuel d’ouverture de cet article est la photographie d’un paysage de dunes dans le désert du Sahara : paysage caractéristique du monde arabe dont il est question ci-dessus.

- Sources :

Entre autres sources encyclopédiques, on consultera surtout l’ « Atlas des peuples d’Orient (Moyen-Orient, Caucase, Asie centrale) » des historien et géographe André et Jean Sellier : un document publié, en 1993, aux « Editions de la Découverte » (200 pages).

Ainsi que l’ « Atlas des peuples d’Afrique » du géographe Jean Sellier : un document publié, en 2003, aux « Editions de la Découverte » (210 pages).

Notes

[2Cf. Opus cit (page 81).

[3Cf. Opus cit. (pp. 82-83-84).

[4Cf. Opus cit (pp. 71, 74 et 84) et « Atlas des peuples d’Afrique » (pp. 33-34-35)

[6Où existe, actuellement, un puissant mouvement politique "berbériste" réclamant un statut d’autonomie interne pour la Kabylie : un mouvement politique qui n’est en fait que la réaction des populations locales face au pouvoir « jacobin » et face aux politiques d’ « unification nationale » et d’ « arabisation forcée » menées depuis Alger depuis l’indépendance.

Vos commentaires
  • Le 29 août 2008 à 10:10, par arturh En réponse à : Fédéralismes du monde arabe

    Je le signalais en réaction au précédent article, je le répète ici sous une autre forme.

    Cette série d’article semble au service d’une idée de film hollywoodien à la Star Wars où une « Fédération » qui incluerait aussi bien la Reine de Nabu en héroïne prête à donner un héritier pour défendre la République etc, etc, contre un éventuel « Evil Empire » de « forces du mal »... etc, etc...

    L’idée d’une "Fédération mondiale, aujourd’hui, est totalement dénuée de sens, en particulier de sens pratique. Surtout si, dans le programme, n’est même pas mis en avant la question de la Démocratie.

    Revenons sur terre, en UE...

  • Le 29 août 2008 à 13:08, par Ronan En réponse à : Fédéralismes du monde arabe

    Bien au contraire. Ceux qui pensent que l’UE est le seul exemple d’union continentale en formation souffrent - au mieux - de myopie. Ceux qui s’imaginent que les Européens sont - à eux seuls - devenus suffisament sages pour porter, pour toujours, un projet pacifique souffrent de trous de mémoire (ou d’une bien naïve confiance à leur égard...).

    Et quel est donc le seul moyen de faire cohabiter pacifiquement de tels ensembles continentaux - pas toujours animés par de nobles sentiments altruistes ?! - sinon une fédération mondiale désormais devenue nécessaire (ne serait-ce que pour gérer les problèmes liés au changement climatique actuel ainsi que les grands flux transnationaux) et dont l’actuelle ONU (avec ses multiples agences : UNHCR, AIEA, OMS, FAO) est le prototype au combien imparfait.

    L’ironie est facile, mais la « fédération mondiale » du futur trouve sa raison d’être et sa pleine justification dans les défis du présent (prolifération nucléaire, migrations transcontinentales, changement climatique, gestion des ressources, etc). Des défis que la petite UE ne pourra jamais régler toute seule et à elle seule, même par un comportement exemplaire et vertueux (dont le reste du monde pourrait fort bien ne pas tenir compte).

    L’ironie est très facile (est-ce donc votre seul argument ?) mais témoigne surtout du fait que vous n’ayez visiblement pas encore pris connaissance de la campagne pour la mise en place d’une Assemblée parlementaire des Nations unies ou encore ici. Ou que vous ne vouliez peut-être pas vous positionner sur un autre débat : Faut-il donner à l’Union européenne le siège de membre permanent au Conseil de sécurité (en sus ou au détriment de ses Etats membres ?!). Voilà pour l’aspect pratique du débat.

    Ce qui est totalement dénué de sens, ce n’est pas d’exprimer la nécessité (sur le long terme) d’une future « fédération mondiale », c’est de prétendre vouloir construire l’Europe sans être jamais capable d’expliquer clairement dans quelle perspective mondiale cela doit (ou non) se faire. Personnellement, construire l’Europe unie pour le plaisir de la seule Europe ne m’intéresse pas. En revanche, ouvrir la voie à la réunification du genre humain et rendre possible son gouvernement sur plusieurs échelles (dont, pourquoi pas, l’échelle mondiale et/ou continentale pour certaines compétences bien définies), voilà - au-delà même du projet européen - un véritable projet politique pour l’avenir, complémentaire de l’autre.

    Enfin, juste préciser que le « Taurillon » n’est pas un magazine monothématique : il n’a pas pour objet de ne parler que du fédéralisme (comme ici) mais pas davantage de ne parler que du "programme Erasmus" (comme certains l’auraient souhaité), que du "plurilinguisme" (pour en fait défendre l’Espéranto...), ou pour ne parler que de la seule "Constituante", tout aussi intéressante soit cette dernière thématique. (Tous thèmes sur lesquels il m’est également arrivé de produire un article pour ce webzine, cela dit en passant...).

    Pour le reste, patience : encore deux articles à paraître (dont un sur l’Europe...) et la série se termine...

  • Le 30 août 2008 à 11:06, par arturh En réponse à : Fédéralismes du monde arabe

    Au moins vous situez clairement la débat actuel : Que faire de l’Union Européenne ?

    Or c’est justement là que se situe le débat. Et l’inscrire dans une perspective d’utopie de gouvernement mondial vieille comme le monde ne fait en rien avancer la véritable débat, en tous les cas dans Le Taurillon. Au contraire, elle permet de l’occulter.

  • Le 30 août 2008 à 15:06, par Ronan En réponse à : Fédéralismes du monde arabe

    Mais n’est-il pas écrit en conclusion de cet article que le fédéralisme pourrait également apporter une réponse au conflit israélo-palestinien, question qui menace dramatiquement la paix du monde depuis plus d’un demi-siècle ?!

    N’est-il pas pertinent de rappeler que la Charte palestinienne prévoit la création d’une future fédération entre l’entité palestinienne à venir avec l’Etat d’Israël, une fois reconnu le droit des palestiniens à avoir leur propre Etat ?! N’est-il pas également pertinent de rappeler que la création de l’Etat d’Israël (et le droit à l’autonomie nationale des Palestiniens...) ont été validée()s par des résolutions onusiennes ?!

    Que faire de l’UE ?! Aristide Briand en son temps avait émis une réponse possible : en faire une agence régionale de la SDN ; et ce : dans le cadre d’un projet politique de gouvernance mondiale. Agir local, penser global (et large) : telles sont donc les deux dimensions inséparables de l’action fédéraliste.

    Quant au mot « utopie », c’est le mot qu’on utilise si facilement pour dénigrer ce qu’on refuse sans oser clairmeent l’exprimer (ou ne comprend...). Combien d’entre nous n’auraient-ils pas jugés, il y a à peine un quart de siècle, que l’UE et l’Euro étaient des utopies ?!

  • Le 30 août 2008 à 15:07, par Fabien Cazenave En réponse à : Fédéralismes du monde arabe

    Il y a des moments pour tout...

    Regardez plus loin permet aussi d’être plus exigeant avec notre « réalité ». Un gouvernement mondial qui reposerait sur le droit est peut-être une utopie... mais pourquoi nous ne devrions pas en parler ?

    Elargir son horizon peut être important aussi.

  • Le 30 août 2008 à 15:58, par arturh En réponse à : Fédéralismes du monde arabe

    Parce que ça permet d’éviter de parler d’une Union Européenne qui repose sur la Démocratie.

    Croire à une Fédération israélo-palestinienne, je sais que l’endroit s’y prête, mais c’est un conte de Noël. Parler d’un pareille utopie totalement dénuée de rapport avec la réalité, c’est parler dans le vide.

    Nous, les européens, avons des échéances proches et graves, à l’heure où, encore une fois, on entend le bruit du canon aux frontières de l’UE.

    http://www.eucom.mil/english/index.asp

    Vous pensez que c’est le moment d’aller faire le tour du monde ? Soit, mais ça ne fera rien avancer d’un pouce.

    C’est pour ça que je considère cette série d’articles, qui effleurent tout sans rien approfondir, comme une fuite en avant. Courage. Comme d’habitude en Europe, fuyons.

  • Le 30 août 2008 à 16:25, par Fabien Cazenave En réponse à : Fédéralismes du monde arabe

    A ce moment-là, votre critique démontre que le travail du Taurillon semble tellement professionnel qu’il vous fait oublier qu’il est réalisé par des bénévoles qui ont une vie à côté et qui doivent faire face en période de vacances généralisées à l’absence de la plupart de ses rédacteurs.

    Nous essaierons d’être le plus réactifs possibles durant l’année, c’est promis. Et si nous pouvons faire + qu’un article par jour sur la version française, nous le ferons avec grand plaisir.

  • Le 30 août 2008 à 16:32, par Ronan Blaise En réponse à : Fédéralismes du monde arabe

    Vous avez décidé d’être désagréable ?! Pensez-vous vraiment que votre mauvaise humeur fasse davantage avancer quelque débat que ce soit ?!

    L’heure est grave (bla, bla, bla...), le son du canon (bla, bla, bla...) : certes, et ça on le sait fort bien, mais on attend toujours vos propositions. Faites donc part de vos contes de Noël à vous, qu’on examine leur degrès de pertinence.

    Pour le reste, une Géorgie fédéralisée, un partenariat pour la paix conclu entre Russie et OTAN, une ONU capable de sa faire respecter de ses Etats membres, ça aussi c’est de l’utopie en or massif, mais c’est peut-être le seul moyen de garantir la paix.

    Alors voilà : vous avez donc le choix entre les utopies qui font progresser le monde et les critiques non constructives qui ne mènent finalement à rien. Choisir son camp, camarade ! On attend donc vos suggestions éclairées avec curiosité (et impatience...).

  • Le 1er septembre 2008 à 10:37, par arturh En réponse à : Fédéralismes du monde arabe

    Ma proposition est toujours la même. Le son du canon, ce n’est pas que du blabla. Ca nous rappelle que la dernière fois que nous l’avons entendu à ses frontières, en Yougoslavie, l’Europe a été incapable de réagir par manque d’institutions politiques, notamment par manque d’un Pouvoir Exécutif et d’un Pouvoir Législatif démocratiquement légitime. Avec le résultat que l’on sait. Il a fallu que Clinton, représentant d’un Pouvoir Exécutif démocratiquement légitimes, puisque vous parlez de fédérations, intervienne.

    Or aujourd’hui, nous allons de nouveau assister à l’impuissance du pouvoir exécutif en UE lors de la réunion de la principale institution politique de l’UE. Et encore, c’est Sarkozy. Si c’était la présidence slovène, au hasard, ce serait 10 fois pire.

    Pour moi, la seule priorité de Le Taurillon doit être de se concentrer sur la question des institutions politiques de l’UE dans la perspective des législatives de juin 2009.

    En effet les événements pose la question de la souveraineté de l’UE, inexistante en réalité, comme le montre la crise georgienne, comme l’a montré la crise dans les Balkans et la question kosovar en particulier.

    Votre série qui tend à mettre sur un même plan un fédération américaine et une fédération africaine est antipolitique.

  • Le 1er septembre 2008 à 11:13, par Fabien Cazenave En réponse à : Fédéralismes du monde arabe

    Je crois que vous vous trompez : cette série sert surtout à faire le point pour nos lecteurs sur des sujets bien peu abordés... notamment sur Internet.

    Nous vous rassurons : comme vous le voyez, il y a un article sur les travaux du Parlement européen ce jour. Nous pouvons aussi parler d’autre chose, d’autant qu’avec la rentrée, les bénévoles ont plus de temps qu’en août pour écrire... mais là, c’est une autre question.

  • Le 1er septembre 2008 à 13:10, par Ronan En réponse à : Fédéralismes du monde arabe

    Qui êtes vous donc pour intimer des ordres à la rédaction de ce webzine et à prétendre dicter ses "seules" priorités (sic) ?! Pour qui vous prenez-vous ?! Votre esprit critique (ou "esprit de critique systématique" ?!) ne vous serait-il pas - récemment - soudainement monté au bulbe ?!

    Si votre position reste la même, sachez donc que la ligne éditoriale du Taurillon n’a (à ma connaissance, en tout cas...) pas changée d’un millimètre. Il s’agit toujours de faire la promotion du fédéralisme (en général) et d’un projet d’Europe politique (en tout particulier), en passant par les élections européennes de juin prochain (ne l’avons nous donc pas assez dit ?!).

    Si la ligne éditoriale de ce webzine avait ne serait-ce que changé d’un millimètre, vos récents commentaires seraient alors justifiés. Or ce n’est absolument pas le cas. C’est pourquoi vos actuelles râleries (qui ne semblent avoir pour seul intérêt que de vous permettre d’essayer de vous mettre en valeur à peu de frais...) sont non seulement infondées mais également complètement absurdes (sans parler du fait qu’elles sont complètement antipédagogiques). Ni plus ni moins.

    Quant au fond de l’affaire (i. sur la définition de la "sécurité collective" à l’échelle globale), juste rappeler les mots très justes d’une personnalité américaine du siècle dernier (puisqu’on en parle) : « The structure of the world peace cannot be the work of one man, or one party or one nation. it must be a peace which reste on the cooperative effort of the whole world. » (i. e : « La paix mondiale ne peut pas être le travail d’un seul homme, ou d’un seul parti, ou d’une seule nation. Ce doit être une paix qui repose sur la volonté commune du monde entier ») (Eleanor Roosevelt).

    Et sur la bonne volonté de tous, dont la vôtre ; i. e : de ne pas faire de faux procès à autrui pour le seul plaisir narcissiques de pouvoir - après coup - relire vos propos accablants sur internet...), mais sans jamais rien proposer de concret ni de bien clair, comme d’habitude... (position très confortable, mais bon...).

  • Le 17 juin 2009 à 18:22, par Lame En réponse à : Fédéralismes du monde arabe

    Je ne vois pas trop le rapport entre le fédéralisme arabe et le fédéralisme mondial. Mais passons.

    Je comprend encore moins l’utilité de reprocher au Taurillon de faire des articles sur les différentes fédérations:Est-ce hors sujet vu le thème du site ? Mais passons.

    Le problème du fédéralisme mondial n’est pas tellement de savoir à quoi il peut servir mais ce que les Etats du monde entier sont près à faire ensemble. Ne cherchez pas : c’est l’ONU et ils ne veulent pas aller plus loin. Par la force des choses, donc, il faut se rabattre sur l’intégration européenne et un fédéralisme interrégional plus ciblé.

    Concernant l’utilité de l’Union européenne, je pense que la meilleure approche est de considérer une fédération européenne comme une société de moyen ou un groupe d’intérêt collectif. Il s’agit de créer des institutions fédérales élues, qui mettront en oeuvre des organisations fédérales capable d’agir au nom des Etats ou permettre des interventions communes efficaces (coordination, appui logistique, fourniture de renforts fédéraux).

    La diversité des besoins réels et des aspirations légitimes au niveau des Nations implique que les autorités centrales des Etat-Nations sont les collectivités de référence. La région a vocation à gérer ce qui relève exclusivement de la culture régionale et les institutions européennes ce qui relève exclusivement des coopérations volontaires entre Etats. Voilà ce que dicte réellement la subsidiarité.Le tout à l’Europe est l’idéal pour faire la (mauvaise) publicité des mandataires européens, pas pour créer une réelle valeur ajouté par rapport aux Etats.

    Pub personnelle : Puisqu’on parle des fédérations de SF, lisez donc ma Constitution de la Fédération des Planètes Unies

  • Le 18 juin 2009 à 19:47, par Lame En réponse à : Fédéralismes du monde arabe

    J’ai raté ma mise en lien pour ma constitution de la FPU, désolé

    http://www.sden.org/forums/viewtopic.php?t=37757

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