L’identité européenne

, par Florian Sertillanges

L'identité européenne

Après la chute du mur, l’extension considérable de l’Union européenne et en contrepoint des interrogations sur les institutions, il nous a semblé opportun de reposer la question de l’identité européenne. Nous l’avons fait du point de vue du des appartenances des Européens, tout en prenant de la hauteur, en comptant sur l’interprétation d’un philosophe espagnol et d’un intellectuel français.

Cet atelier de réflexion s’est articulé autour de trois composantes qui nous ont paru indissociables du concept d’identité, à savoir la culture, la civilisation et la citoyenneté. Pour discuter de ce sujet, nous avons eu le grand honneur d’accueillir Daniel Innerarity et Serge Champeau. Ce qui suit reprend l’essentiel des réponses apportées par nos invités aux questions de notre équipe.

Identité et culture

La culture recouvre différents éléments, qu’il s’agisse de celui des valeurs, de la religion... Il faut se garder de tout raisonnement hâtif concernant l’Europe. En effet, jamais l’Histoire n’a démontré l’existence d’une identité européenne homogène ni d’ailleurs son unicité religieuse. L’Islam et le Judaïsme ont eu également leur rôle à jouer dans la construction identitaire de l’Europe. Mais alors, peut on parler d’une ou des culture(s) européenne(s), et évoquer à ce titre des valeurs proprement européennes ?

Il existe certes une culture européenne inscrite dans le processus de séparation des pouvoirs religieux, politique et civil. Les valeurs établies dans la Charte européenne (individualisme, pluralisme, État de droit, démocratie, solidarité…) sont le fruit de l’évolution qu’a connu notre continent au cours du XVIIIe siècle. Néanmoins ces valeurs, nées en Europe, n’en sont plus aujourd’hui l’apanage dans la mesure où elles émergent avec plus ou moins de difficultés à l’échelle mondiale.

Quelles sont alors les valeurs proprement européennes ? Au sortir de la seconde guerre mondiale, la substitution au modèle de l’Etat-nation d’un nouveau mode de gouvernance à l’échelle européenne combiné à un nouveau rapport de l’Europe aux autres pays représente une caractéristique culturelle propre à l’Europe.

En premier lieu, la gouvernance européenne est marquée par le sceau de la négociation, et non de la confrontation comme c’est souvent le cas sur le plan national. Telle est la conséquence de la nécessaire recherche du consensus ou de la majorité qualifiée au Conseil, de l’obligation de travailler dans un environnement politique fortement composite au parlement européen...

En second lieu, l’Union européenne, parce qu’elle n’est pas un super État, ne saurait user de la force pour asseoir sa puissance. A l’inverse des super puissances telles que les USA, la Chine... son modèle est exclusivement fondé sur le recours au droit. Ce qui nous fait dire au final que l’Europe demeure un lieu d’avant-garde, celui de la régulation volontaire et négociée, tant d’un point de vue interne (entre les États qui la composent) qu’externe (vis-à-vis du reste du monde). Ce qui démarque ainsi la culture européenne des autres, qui s’inscrivent dans le modèle de l’État nation, c’est cette faculté à susciter un sentiment d’appartenance sans besoin de se fédérer contre un ennemi extérieur commun. Cette ouverture sur l’autre, alliée à une capacité accrue d’auto relativisation par rapport à ses références nationales (tenant aux horreurs des guerres passées), participe d’une forme de légère identité comprise dans le sens inverse d’une identité exclusive et de défiance.

Néanmoins, cette forme légère d’identité, nourrie par des considérations d’ordre politique, n’empêche pas que la nation reste le cadre démocratique prédominant, dans lequel les Européens continuent de s’identifier en priorité.

Au-delà de ces traits propres à une culture commune, les cultures européennes existent, mais ne coïncident pas nécessairement avec les États nations. Autrement dit, elles peuvent s’exciper des frontières et embrasser des aires culturelles aux contours flous puisque non déterminés géographiquement. Il y a par exemple une culture catholique, une culture rationaliste athée, une culture musulmane. Les traditions juridiques et économiques qui en découlent peuvent ainsi largement diverger. Le modèle social européen est à ce titre un bon exemple, qui voit la tradition britannique libérale s’opposer à la conception française soucieuse de conférer aux droits sociaux (exemple : la protection des travailleurs contre tout licenciement injustifié) un caractère constitutionnel et impératif.

Identité et civilisation

Claude Lévi-Strauss distingue dans « Race et histoire » entre les cultures et les civilisations. Par civilisation, il entend un processus qui naît de la confrontation des cultures dans une aire donnée et qui se caractérise par une transformation des cultures en question, une ouverture réciproque, une capacité de chacune d’elles à entrer en contact avec les autres. Bref, la civilisation est un processus par lequel les cultures se confrontent, s’enrichissent et par là dépassent leur état premier. En ce sens, l’Europe est une civilisation, c’est-à-dire un ensemble de cultures ouvertes les unes sur les autres, ayant appris à partager des domaines de souveraineté nationale, en même temps qu’elle est ouverte à d’autres civilisations par son soutien au dialogue avec celles-ci.

Cette civilisation doit elle se définir comme avant tout occidentale ? Une difficulté de taille émerge alors : les fondements culturels qui furent propres à l’Europe, notamment ses valeurs (défense des droits de l’Homme), sont aujourd’hui hissées au rang de valeur universelle (exemple : la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948). On ne peut donc pas associer civilisation européenne et occidentale, sans prendre le risque d’écarter arbitrairement d’autres aires culturelles non européennes.

Une autre question majeure lorsqu’on évoque la civilisation est celle du rapport de l’Union européenne aux religions. Il ne faut pas confondre en effet origine et fondement. L’origine des valeurs européennes est chrétienne, incontestablement, cependant que l’héritage juif et musulman est à prendre en compte (voir plus haut). Toutefois, cela ne signifie en rien que l’Europe est fondée sur des valeurs religieuses voire une religion particulière (le christianisme cohabite avec d’autres religions, en particulier l’Islam, qui regroupe près de 15 millions de croyants, sans compter les rationalistes athées fort nombreux, voire majoritaires dans certains pays). Cette diversité religieuse ne constitue donc pas un obstacle à l’affirmation d’une civilisation européenne.

Identité et citoyenneté

Le concept de citoyenneté européenne a été inscrit dans le Traité de Maastricht en 1992. La citoyenneté au sens global du terme comprend un ensemble de droits et de devoirs. Or, la citoyenneté européenne ne fait qu’énumérer un certain nombre de droits (celui de s’installer et de travailler dans un autre État membre, de voter aux élections municipales et du Parlement européen…). Celle-ci n’est pas assimilable à la citoyenneté nationale, dont elle reste dérivée. Autrement dit, on est citoyen européen parce qu’on est citoyen français, allemand etc, sans possibilité de l’être de façon autonome.

Des pays comme le Danemark ou l’Allemagne l’ont par ailleurs explicitement exclu. Un arrêt célèbre de la Cour constitutionnelle allemande de 1993 nous le rappelle : l’Union est une association d’États (Staatenverbund) mais sans peuple (Staatsvolk), et tout exercice de fonctions de souveraineté par les instances européennes puise sa légitimité dans les parlements nationaux (certes la primauté du droit communautaire est affirmée par la Cour de Justice, mais cette primauté trouve son origine dans l’acceptation des États). En outre, le traité de Lisbonne confirme que la souveraineté juridique reconnue à l’Union s’exerce « dans la limite des compétences données par les États ».

Une condition essentielle pour l’exercice d’une citoyenneté pleine et effective réside dans l’existence d’un « demos », c’est-à-dire d’une affection, d’une identification réelle et palpable à une entité abstraite. En l’occurrence ce demos n’est, au mieux, qu’à l’état embryonnaire lorsqu’on parle de l’identité européenne, alors qu’il retrouve toute son expression dans le contexte national.

Un argument explicatif pourrait se traduire par l’admission intellectuelle du concept de patriotisme constitutionnel, employé par le philosophe allemand Habermas. Celui-ci consiste à distinguer le « lieu de l’affectivité » incarné par la nation d’une part, et le « lieu de la loi » incarné par l’Union européenne d’autre part. Mais cette théorie ne semble pas convaincante : on ne saurait reconnaître en effet que seule l’Union édicte le droit (conformément au principe de subsidiarité, les États produisent encore une législation abondante, laquelle n’est pas rentrée dans le champ de compétences de l’Union) et les grands principes d’ordre constitutionnel auxquels les citoyens seraient unanimement attachés (par exemple, la Charte des droits fondamentaux, texte supposé fondateur, est loin de faire l’unanimité au sein des États et se retrouve même relégué en appendice dans le traité de Lisbonne). Par ailleurs, limiter l’affectivité à la nation est un raisonnement potentiellement dangereux dans la mesure où il est susceptible de donner libre cours au nationalisme.

La citoyenneté européenne peut se développer, en se fondant sur un substrat culturel commun. Le travail à l’étranger, l’unification des modes de vie, l’identité croissante des produits que nous consommons, la pratique des langues étrangères, la lente émergence d’un espace public européen (existence d’une société civile européenne incarnée par les think tanks, d’une presse européenne à l’instar du journal Euractiv, de politiques et d’outils communautaires recherchant à favoriser cet esprit citoyen européen à l’instar des Eurobaromètres, de la Confédération européenne des syndicats…) participent, mais dans une proportion encore faible, à l’émergence de cette citoyenneté que nous autres, adhérents aux Jeunes Européens, appelons de nos vœux.

Illustration : réalisation de Bakasushi intitulée « Identitée perdue / Lost identity » sur FlickR. Photographie dans le domaine public.

Vos commentaires
  • Le 16 avril 2008 à 19:44, par Krokodilo En réponse à : L’identité européenne

    Bonjour, Une nouvelle fois, bien que l’article soit intéressant, on a l’impression que la dimension linguistique n’existe pas en Europe, ne joue aucun rôle dans l’identité culturelle, alors même que l’actualité belge nous rappelle de façon aiguë à quel point la langue est un élément essentiel de l’identité. Il n’y a pas que les religions pour structurer des groupes sociaux. On est tout de suite « pays » avec quelqu’un qui parle la même langue, qu’il soit du même pays ou pas, d’ailleurs, c’est de suite un peu de chaleur humaine, une fraternité naissante, une complicité, un lien. Après, on peut aussi se trucider ou faire une guerre civile, mais il n’en reste pas moins que parler la même langue est un puissant signe de reconnaissance identitaire. Et si c’est un étranger qui a appris votre langue, il est de suite crédité d’avoir fait un gros effort, il bénéficie d’un a-priori favorable quand on sait la difficulté de travailler une langue.

    La construction européenne ne peut donc faire l’économie de réfléchir à cet aspect de l’identité européenne. La Chine a le mandarin, l’Inde une dizaine de langues officielles avec surtout l’anglais et le hindi, la Suisse tant bien que mal 4 langues officielles et la tentation de l’anglais, les USA n’ont pas ce problème du fait de leur histoire, bien que l’espagnol pousse à la roue, etc. Et nous, l’UE, quel est notre projet ?

    Donc, vous pouvez bien dire que je répète toujours la même chose si vous voulez, mais un article sur l’identité européenne ne peut faire l’économie d’un chapitre sur le versant linguistique de cette identité ; officiellement, c’est le plurilinguisme, mais vous savez comme moi ce qu’il en est. D’abord, ce n’est qu’un mot, et il conviendrait de définir ce que l’on entend par-là, au niveau institutionnel comme au niveau citoyen : veut-on dire que chaque eurocrate doit connaitre les 27 langues officielles ? Et pour le citoyen européen ? Etc.

    Personnellement, je ne comprends pas la réponse de l’UE. Mais, en tant que site traitant des questions européennes, ne vous appartient-il pas de clarifier cela, aussi difficile que cela soit ?

  • Le 17 avril 2008 à 00:14, par Fabien Cazenave En réponse à : L’identité européenne

    Salut Krokodilo,

    Là, je suis d’accord pour dire que c’est symptomatique que les intervenants n’aient pas abordé la question. On est tellement dans l’acceptation de la diversité linguistique que cet aspect n’a pas été traité.

    Mais faut-il pour autant avoir une seule langue ?

    Le débat est lancé... ;-)

  • Le 17 avril 2008 à 00:28, par skirlet En réponse à : L’identité européenne

    Au fait, elle est où, cette diversité « acceptée » ?.. A la télé ? A la radio ? Dans les établissements scolaires qui proposent une pléthore de langues à apprendre ? Dans la science où chaque scientifique publie dans sa propre langue ?

  • Le 17 avril 2008 à 08:36, par Fabien Cazenave En réponse à : L’identité européenne

    C’est vrai que c’est un peu chacun chez soi, derrières les frontières nationales, mais elle existe et cela permet aux différents pays d’avancer ensemble. Mais est-ce pour autant qu’il faille une seule langue ?

    La langue véhiculaire entre Européens doit-elle exister ? Est-on obligé d’avoir un seul point commun pour permettre d’avancer ?

    Je me demande ce que cela donne en Afrique avec le français ? (au-delà du fait que c’est la langue des « colonisateurs »)

  • Le 17 avril 2008 à 10:15, par Ronan En réponse à : L’identité européenne

    Curieux, cette idée de vouloir faire coïncider projet politique et identité(s) (d’ailleurs, faudrait-il encore définir ce terme et expliciter son éventuel sens politique...).

    Supposons deux minutes qu’il n’y ait finalement pas d’identité européenne vraiment spécifique (pour ma part, j’en doute...) et que ceci ne soit qu’un « mécano intellectuel » subjectif.

    La construction européenne serait-elle moins légitime ou moins souhaitable pour autant ?!

  • Le 17 avril 2008 à 11:38, par krokodilo En réponse à : L’identité européenne

    Fabien, « On est tellement dans l’acceptation de la diversité linguistique que cet aspect n’a pas été traité. »

    Mais je ne refuse pas la diversité linguistique de l’UE ! Ce serait comme refuser la pluie ou le soleil, ils sont là, et elle est là. Par contre, je ne comprends pas ce que veut dire le plurilinguisme proclamé par l’UE, je ne peux donc pas l’expliquer. Le problème est simple (mais pas la réponse…) : deux Européens lambda, pris au hasard donc quelles que soient la ou les langues qu’ils aient étudiées, doivent-ils pouvoir se comprendre, ou pas ? Et la vraie question, c’est de savoir si la Commission, elle, accepte bien cette diversité linguistique !

    « Mais faut-il pour autant avoir une seule langue ? Le débat est lancé… »

    Tiens, d’habitude on nous dit qu’on se répète ! Soit. Vous êtes dans l’acceptation de la diversité, mais pas les Eurocrates... pas l’administration de l’UE, dont les actes contredisent les belles paroles. Même le dernier rapport du « groupe d’intellectuels » sur le plurilinguisme n’est rien d’autre que l’acceptation de l’anglais comme lingua franca, puisqu’ils se bornent à recommander une sorte de deuxième langue adoptive après la langue internationale, en clair : anglais+ autre langue. Beaucoup de belles phrases (normal, ce sont des intellectuels) pour accoucher d’une banalité. Il faut aussi remarquer que la recommandation logique à faire en faveur du plurilinguisme serait de conseiller aux pays qui ont rendu l’anglais obligatoire (Italie, Espagne,Grèce, nordiques) d’annuler cette disposition, pour revenir à la diversité. Or, cette recommandation n’a jamais été faite, ni par ce groupe, ni par d’autres rapports, preuve éclatante que l’UE n’envisage que l’anglais comme lingua franca, tout en culpabilisant les Européens pour qu’ils apprennent plus de langues, plus tôt à l’école, plus tard tout au long de leur vie, et en regardant la télé en VO. L’excuse que chaque pays est libre de sa politique ne tient pas, car l’UE émet déjà de nombreuses recommandations. La contradiction est flagrante entre une UE anglophone (sauf le juridique) et ce refrain culpabilisant « apprenez les langues » et son corollaire « soyez mobiles ».

    Un Européen est déjà européen, qu’il soit mobile ou attaché à sa terre, qu’il soit polyglotte surdoué ou simple locuteur de sa langue. L’identité européenne ne doit pas être réservée à des surdoués en langue, ni à des Eurocrates ou des étudiants Erasmus, (sans oublier les travailleurs mobiles obligés de gagner ainsi leur croûte, et qui souhaiteraient peut-être moins de mobilité…), encore moins à la jet-set qui va de Londres à Gstaadt.

    Pour répondre à ta question, il ne s’agit pas d’avoir une seule langue, personne ne le souhaite, et c’est impossible. Par contre, disposer d’une lingua franca, d’une langue commune aux Européens leur permettrait de se comprendre tous, tout en laissant la possibilité d’étudier la langue d’un pays où l’on serait en poste pour plusieurs mois, ou avec lequel on aurait des relations commerciales. N’est-ce pas ce besoin instinctif d’une langue en partage qui a fait le lit de l’anglais ? Outre les puissances politico-économiques qui le soutiennent. Reste qu’une telle lingua franca doit être la plus facile possible, pour que le plus grand nombre d’Européens puisse accéder à un niveau fonctionnel, et pour laisser du temps disponible à l’étude d’autres langues selon les besoins professionnels. L’UE pense manifestement que ce rôle de lingua franca doit être dévolu à l’anglais -et à mon avis, nous sommes proches de l’officialisation, il suffit de lire le rapport Attali-, déjà l’allemand n’est plus une langue de travail et le français de moins en moins , mais les entreprises, elles, passé les quelques années où l’anglais leur paraissait une promesse de « business » mondial les doigts dans le nez, se rendent maintenant compte de la diversité de leurs besoins linguistiques. C’est confirmé dans de nombreux rapports européens, ainsi que dans divers articles de revues économiques. Le mirage de l’anglais s’est un peu évaporé, disons qu’il a perdu de sa superbe. Reste la meilleure solution à mes yeux… l’espéranto.

    Par ailleurs, je ne comprends pas non plus la récente proposition de quelques députés européens sur le sous-titrage des films (cf. article dans les blogues que vous signalez, de Cédric) : qui va le faire, qui va payer, l’acheteur ou le vendeur, et surtout, quelle(s) langues vont être sous-titrées ? Encore le tout-anglais, ou verra-t-on aussi « Kagemusha » en japonais sous-titré ? Surtout quand on sait qu’un film en VO à la télé perd de suite au moins 30% de ses spectateurs. Personnellement, je regarde un film pour me détendre ou parce qu’il est remarquable, mais dans ce cas, je veux comprendre les dialogues sans perdre l’image, surtout quand on sait que les sous-titres trahissent car ils doivent raccourcir le texte.

  • Le 17 avril 2008 à 12:05, par krokodilo En réponse à : L’identité européenne

    Ce sont surtout deux visions de la construction européenne qui s’affrontent, et les questions d’identité européenne et de l’anglais n’en sont que la conséquence. Un extrait du rapport Attali (sur un babel-blog) : « Pag 94 : Décision 100 : Développer massivement l’enseignement de l’anglais professionnel pour faciliter l’émergence d’activités financières internationales susceptibles de recruter largement des collaborateurs, qualifiés et non qualifiés, pouvant se fondre dans une entreprise internationale. » http://lepolitichelinguistiche.cafebabel.com/fr/

    L’Europe des nations, ou l’Europe des multinationales ? J.Quatremer avait bien expliqué dans un de ses articles à quel point les décisions de l’UE montraient une espèce de balancier entre ces deux extrêmes, privilégiant tantôt la régulation, tantôt la libéralisation la plus sauvage (la mort du facteur, la fin des services publics dans les coins isolés, etc.). Ce qui fait que personne ne sait ce que sera l’identité européenne, simple fédération, marché commun ultralibéral, ou autre chose ?

  • Le 17 avril 2008 à 13:03, par Ronan En réponse à : L’identité européenne

    Bref, une fois de plus on mélange tout.

     1- Apprendre/parler (ou non) telle ou telle langue, c’est là un choix personnel qui relève du libre arbitre et du libre choix de chacun. Dans ce domaine, à chacun de voir midi à sa porte (ou pas).

     2- Eprouver (ou non) des sentiments "identitaires", c’est là du "jus de crâne" strictement personnel, individuel et portatif. Qu’on y croit personnellement ou pas, à chacun de voir en son âme et conscience.

     3- Que l’Europe soit fédérale, confédérale ou simple juxtaposition d’Etats-nations souverains : il s’agit là d’une question politique dont la réponse - institutionnelle - reste encore à préciser.

     4- Que l’espace économique européen soit régulé ou non, c’est là une alternative économique dont la réponse législative est à élaborer, dans le cadre de nos démocraties représentatives, par l’intermédiaire de nos représentants politiques démocratiquement élus.

    Quant à dire « Anglais langue véhiculaire = Europe dérégulée et strictement mercantile, soumise au bon vouloir des (forcément) méchantes multinationales » ou - pourquoi pas - « Anglais langue véhiculaire = Soumission politique aux (présumés) vilains Yankees, via l’OTAN (pas beau) », ça me semble tout de même un peu exagéré...

  • Le 17 avril 2008 à 13:44, par skirlet En réponse à : L’identité européenne

    « C’est vrai que c’est un peu chacun chez soi, derrières les frontières nationales, mais elle existe et cela permet aux différents pays d’avancer ensemble. »

    Oui, c’est vrai, et c’est absolument désolant de voir le paysage audiovisuel d’une telle pauvreté ! Pourquoi ne diffuse-t-on pas de chansons de nos voisins européens, par exemple ? Pourquoi le pourcentage alloué à la chanson anglophone est-il si élevé ? Et ce n’est qu’un détail...

    La diversité existe, mais ce n’est pas elle qui permet d’avancer ensemble, c’est plutôt malgré les barrières linguistiques et culturelles. D’ailleurs, certaines « avancées » sont sujettes à caution :-p

    « La langue véhiculaire entre Européens doit-elle exister ? Est-on obligé d’avoir un seul point commun pour permettre d’avancer ? »

    C’est juste un point pratique. Sous quel prétexte on impose l’anglais au primaire ? Pourquoi les scientifiques français doivent-ils publier en anglais (sans commencer par une publication en français) ? Pourquoi l’anglais est-il si souvent lié avec « l’intégration européenne » ? Et surtout - qui peut apprendre les quelques 23 langues ?..

    Avancer sans points communs s’appelle « une fuite en avant ». L’identité européenne sans communication n’existera jamais. Actuellement, on tente de construire l’Europe autour de l’identité britannique, la puissance des EUA aidant (un petit lien au sujet de cette puissance : http://online.wsj.com/article/SB120830718371518015.html ), mais ça ne marchera pas, parce que la dignité linguistique des membres non-anglophones est bafouée de façon absolument éhontée.

    "Je me demande ce que cela donne en Afrique avec le français ? (au-delà du fait que c’est la langue des « colonisateurs »)"

    Ca donne que les pays n’arrivent pas à se défaire de la langue des colonisateurs, face à une (trop ?) grande diversité lingistique. La pratique a démontré qu’il faut pouvoir communiquer. D’ailleurs, l’exemple de l’Indonésie dans le domaine des langues est à suivre : ce pays à réussi de trouver un moyen de communication ergonomique et basé sur les langues locales, au lieu d’utiliser la langue du colonisateur.

  • Le 18 avril 2008 à 09:59, par Krokodilo En réponse à : L’identité européenne

    Personnellement, je trouve étrange d’exclure la langue de l’identité. Dans le monde entier, tout témoigne du contraire, alors pourquoi l’UE serait-elle une exception ? Ce serait un modèle original ? Possible, mais je ne comprends pas comment on peut envisager un "peuple" dont les membres n’ont pas la possibilité de se comprendre entre eux. Selon vous, donc, le sentiment individuel d’identité européenne serait du "jus de crâne", seule compte l’identité politique ! Avec de pareilles façons de voir, il ne faudra pas s’étonner que l’Europe intéresse peu.

    Pour ce qui est de la vision politico-économique, qu’il s’agisse du rapport Attali chez nous, ou de documents européens, c’est très souvent le rôle économique supposé des réformes qui est mis en avant, au même titre ou même avant l’intérêt culturel ou éducatif individuel. Par exemple sur le processus de Bologne d"harmonisation de l’enseignement universitaire :

    « Un atout pour l’insertion professionnelle » « En matière d’éducation, une approche européenne est indispensable pour aider les étudiants à comprendre, très pratiquement, comment s’insérer dans un monde multiculturel et à en tirer un maximum de profit. (« L’éducation pour les Européens : vers une société de la connaissance », rapport de la table ronde des industriels européens, 1995)

    « Bien entendu, la création d’un espace économique dynamique basé sur la connaissance ne concerne pas que la mobilité. La stratégie de Lisbonne appelle également à l’achèvement du marché unique, au développement de l’esprit d’entreprise ainsi qu’à la création d’un véritable « espace européen de la recherche ».

    « La stratégie de Lisbonne : construire une Europe de la connaissance À Lisbonne, en mars 2000, les chefs d’État ou de gouvernement des Quinze s’engagent à faire de l’Union européenne l’économie la plus dynamique de la planète. Pour y arriver, une piste : accélérer la croissance économique en se basant sur l’une des principales richesses du Vieux Continent, l’« or gris », à savoir la connaissance, l’intelligence et la créativité. Une mobilité accrue des étudiants, des enseignants, des formateurs et des chercheurs sera l’une des clés du succès de cette entreprise. »

    "facilitate mobility of students, graduates and higher education staff ; prepare students for their future careers and for life as active citizens in democratic societies, and support their personal development ;""

    « (...) D’une part, la Fédération soutient les mesures visant à favoriser la mobilité étudiante au niveau européen et la reconnaissance internationale des diplômes. D’autre part, la Fédération s’est toujours montrée réticente face à la vision marchande et compétitive de l’enseignement supérieur qui est véhiculée, selon elle, dans les instances de décision du processus de Bologne. C’est pourquoi la Fédération s’est opposée à certains aspects des réformes entreprises récemment en Communauté française sous l’égide du processus de Bologne." "(La Fédération des étudiant(e)s francophones) (wikipedia)

    Les mots clés qui reviennent souvent sont bel et bien la mobilité, la compétitivité, l’insertion professionnelle, l’employabilité, la future carrière, etc.

    Bref, l’essentiel est la mise à disposition des entreprises de personnel de diverses langues, peu importe au fond que les Européens se comprennent ou pas, l’essentiel étant que ces entreprises aient un vivier potentiel polyglotte pour répondre à leurs besoins, ce qui est légitime, mais insuffisant. Il s’agit bien de deux visions différentes de l’UE. Là encore, si on ne renforce pas l’aspect culturel, par exemple par une télévision européenne diffusant des œuvres doublées des autres pays européens (au choix avec la VO), cette Europe restera éloignée des citoyens, dont l’identité restera nationale, voire régionale pour certains.

  • Le 18 avril 2008 à 12:44, par skirlet En réponse à : L’identité européenne

    Je m’excuse sauvagement, comme on dit à Odessa, d’interférer dans votre conversation, mais...

    1- Apprendre/parler (ou non) telle ou telle langue, c’est là un choix personnel qui relève du libre arbitre et du libre choix de chacun.

    Cher Ronan, dans quel pays magique habitez-vous ? Parce qu’en France, les enfants du primaire ne choisissent pratiquement pas la langue étrangère à apprendre, pas plus que leurs parents... c’est l’anglais, point barre. Un petit tour sur les sites des Académies vous donnera un aperçu des langues enseignées au collège, où l’anglais est pratiquement toujours la LV1 (les quelques menies exceptions ne font que confirmer la règle). Sans parler des plusieurs universités où l’anglais est obligatoire. La liste n’est pas complète ;) Le libre choix, dites-vous ? Le libre arbitre ?.. J’en veux !!!

    3- Que l’Europe soit fédérale, confédérale ou simple juxtaposition d’Etats-nations souverains : il s’agit là d’une question politique dont la réponse - institutionnelle - reste encore à préciser.

    C’est marrant, on fête l’anniversaire de l’Europe, et cette question primordiale n’est toujours pas définie...

    4- Que l’espace économique européen soit régulé ou non, c’est là une alternative économique dont la réponse législative est à élaborer, dans le cadre de nos démocraties représentatives, par l’intermédiaire de nos représentants politiques démocratiquement élus.

    Idem. Avec une constatation que l’Europe pousse à un libéralisme outrancier.

    Quant à l’anglais langue véhiculaire, c’est déjà une énorme injustice et un gaspillage des ressources humaines, profitant à aux quelques 15% d’Européens. Mais je vois que « native english speakers only, » cela n’a pas l’air de vous indigner...

  • Le 18 avril 2008 à 15:41, par krokodilo En réponse à : L’identité européenne

    Ronan, de nombreuses personnes considèrent la langue comme un élément essentiel de l’identité ; le hasard fait qu’Eurotopics vient de faire un dossier sur le plurilinguisme :

    « La langue ne joue pas seulement un rôle important pour l’identité européenne, mais aussi pour l’identité personnelle. L’eurodéputée portugaise Edite Estrella résumait ainsi le problème dans le Diário de Notícias du 10 décembre : »La politique linguistique est un thème délicat, qui touche deux domaines sensibles : l’identité et les émotions. Cela signifie qu’il est plus facile de trouver un accord sur la monnaie unique que sur les choix linguistiques."

    http://www.eurotopics.net/fr/magazin/sprachen-2008-04/debatte-sprachen-2008-04/

  • Le 18 avril 2008 à 16:50, par Ronan En réponse à : L’identité européenne

    Sur le point n°1 : Comme s’il n’y avait qu’à l’école (et dans le seul cadre scolaire...) qu’on pouvait apprendre des langues vivantes ?! Comme si, arrivé à l’âge adulte (et en dehors des seuls cursus scolaires...) ce n’était donc plus possible...

    Sur le point n°3 : Que l’Europe unie à venir soit fédérale, c’était en tout cas la position des pères fondateurs au départ. C’est également le point de vue officiellement défendu dans ce webzine. Mais force est de constater que - malheureusement ?! - depuis lors le débat a quel peu dévié. Et n’est donc pas, à l’heure actuelle, définitivement tranché.

    Sur le point n° 4 : « l’Europe pousse à un libéralisme outrancier ». C’est en tout cas votre point de vue. Sans vouloir botter en touche, juste souligner que ce webzine n’a pas vocation à trancher en la matière. même juste à demander que de telle questions et de telles alternatives soient traîtées démocratiquement.

  • Le 18 avril 2008 à 17:11, par Ronan En réponse à : L’identité européenne

    Que de nombreuses personnes ’’considèrent la langue comme un élément essentiel de l’identité’’ ma foi, c’est leur problème... personnel. L’identité dont vous vous réclamez, ce n’est jamais que la somme des ’’ingrédients’’ (taille, poids, couleur des yeux, couleur des cheveux, etc) dont vous voulez absolument qu’il en soit ainsi. Et ma foi, dans ce cas précis de la ’’langue parlée’’, pourquoi pas...

    Mais là n’est pas le véritable fond du problème. Le problème, c’est que certains veuillent absolument faire coïncider identité(s) (quelles qu’elle soient...) et projet politique. Alors je repose la question : à supposer qu’il n’y ait pas d’identité européenne véritable, le projet européen en serait-il pour autant vraiment moins légitime ? moins pertinent ? moins nécessaire ? moins souhaitable ? ou moins « intelligent » ?

    A mon avis, cette question « identitaire » est donc absolument un faux problème.

    Ce débat conduirait les souverainistes à trafiquer le réel en cherchant à faire croire qu’il n’y a absolument pas de points communs entre européens et que tout ce qui les rapproche n’est qu’illusion. De même qu’il conduirait les « européens » à - exactement comme dans le texte ci-dessus - forcer le trait de toutes les ressemblances possibles et imaginables afin d’y retrouver confirmation - a posteriori - de l’existence présupposée d’une hypothétique « identité européenne » pourtant intellectuellement préconçue...

    (mais puisque je vous dit qu’elle existe !!!)

    Pardon mais, à mes yeux, le fond du problème n’est pas là : s’il faut unir les européens (voire les hommes) sous la suprématie de règles de Droit, c’est non pas parce qu’ils se ressemblent (après tout, pourquoi pas : puisque tous ont bel et bien deux bras, deux jambes...) mais surtout parce qu’ils sont profondément différents. Et surtout parcequ’ils se sont longtemps fait la guerre précisément à cause de cela.

  • Le 18 avril 2008 à 19:42, par skirlet En réponse à : L’identité européenne

    Sur le point n°1 : Comme s’il n’y avait qu’à l’école (et dans le seul cadre scolaire…) qu’on pouvait apprendre des langues vivantes ?! Comme si, arrivé à l’âge adulte (et en dehors des seuls cursus scolaires…) ce n’était donc plus possible…

    Bien sûr que non. On peut apprendre les langues ailleurs. Dans ce cas, que l’on rendre l’apprentissage scolaire des langues non obligatoire, afin que les élèves puissent choisir une ou plusieurs langues vers lesquelles vont leurs préférences et ensuite les valider auprès de l’éducation nationale. Tant que ce mécanisme n’est pas mis en place, parler d’un libre choix des langues à apprendre est d’une mauvaise foi profondissime.

    Mais force est de constater que - malheureusement ?! - depuis lors le débat a quel peu dévié. Et n’est donc pas, à l’heure actuelle, définitivement tranché.

    Bref, on construit quelque chose sans savoir quoi exactement...

    C’est en tout cas votre point de vue.

    Si seulement c’était vrai... Hélas, ce n’est pas uniquement mon point de vue, c’est une constatation. Mais je ne vous demande pas de trancher... on discute, n’est-ce pas ? ;-)

  • Le 18 avril 2008 à 19:56, par skirlet En réponse à : L’identité européenne

    Alors je repose la question : à supposer qu’il n’y ait pas d’identité européenne véritable, le projet européen en serait-il pour autant vraiment moins légitime ? moins pertinent ? moins nécessaire ? moins souhaitable ? ou moins « intelligent » ?

    Plus haut, on a conclu que le projet européen est assez flou... Légitime ? On ne peut pas (plus) en juger, faute d’objectifs clairement identifiés. Pertinent ? Idem. Souhaitable ? J’étais très « pour », maintenant je suis plutôt « contre », vu le tournant que prend la « construction européenne ». Intelligent ? Euh... je m’abstiendrai de répondre :-)

    L’identité dont vous vous réclamez, ce n’est jamais que la somme des ’’ingrédients’’ (taille, poids, couleur des yeux, couleur des cheveux, etc) dont vous voulez absolument qu’il en soit ainsi. Et ma foi, dans ce cas précis de la ’’langue parlée’’, pourquoi pas…

    Pouvez-vous préciser votre pensée, svp. Pourquoi pas quoi exactement ?

    s’il faut unir les européens (voire les hommes) sous la suprématie de règles de Droit, c’est non pas parce qu’ils se ressemblent (après tout, pourquoi pas : puisque tous ont bel et bien deux bras, deux jambes…) mais surtout parce qu’ils sont profondément différents.

    J’ai déjà vu des tentatives d’unir les gens PARCE QUE ils sont différents. C’est mal terminé. La situation actuelle se présente ainsi : une véritable apologie de la mobilité, du multilinguisme personnel (tandis que les institutions s’adressent aux Européens en anglais, voir le site de la commission européenne... rien que le projet Erasmus, porté aux nues en tant que « la vraie réussite européenne », est exclusivement en anglais), la culpabilisation des Européens qui sont artificiellement divisés en « vrais » et « faux », l’introduction massive de l’anglais dans l’enseignement... et en même temps les gens ne connaissent même pas ses voisins et leur culture ! Sans le soutien des peuples, le projet politique est condamné.

    Et surtout parcequ’ils se sont longtemps fait la guerre précisément à cause de cela.

    Ce n’est pas si simple. Les guerres civiles se déclenchent souvent entre les gens qui ont tout plein de choses en commun... et entre ceux qui ont été forcés de vivre ensemble, en négligeant (ou ne respectant pas assez) les différences. Il ne faut surtout pas l’oublier.

  • Le 18 avril 2008 à 21:41, par Ronan En réponse à : L’identité européenne

    Ah non, plus haut on n’a pas dit que le projet « européen » était flou : on a dit que le projet des fédéralistes était assez clair (dans ses objectifs, dans ses finalités, dans ses modalités) dès le départ... mais que d’autres courants de pensée (et d’autres acteurs) avaient très clairement fait dévier le projet de sa trajectoire initiale.

    Et il est très clair que le projet initial des Pères fondateurs (Monnet, Schuman, etc) était « politique », et pas « identitaire ».

    A lire sur le sujet (et ça aussi).

  • Le 19 avril 2008 à 11:31, par krokodilo En réponse à : L’identité européenne

    Vous dites que l’UE des débuts était déjà politique et non axée sur une identité européenne, pourtant, la chaîne de télé Arte était clairement une tentative de rapprochement culturel, chaîne qui devrait d’ailleurs être transformée en vraie télé européenne avec émissions et films de toute l’UE. La politique, c’est aussi les gens, pas seulement les institutions. Suisse et Belgique nous montrent qu’il n’est pas si facile de maintenir une unité politique de communautés de langues et cultures différentes, alors dans une UE à 27…

    Ce que vous dites sur une Europe de droit est possible théoriquement, mais la raison ne suffit pas, nous ne sommes pas de purs cerveaux ; la naissance d’un sentiment européen pourrait être le ciment d’une telle construction, laquelle, sans cela, restera éloignée de la population et donc fragile. En outre, pour s’occuper du charbon et de l’acier, de la fabrication d’avions ou de normes techniques, de coopération policière, il n’était pas nécesaire de contruire une telle structure, des organismes de coopération dans chaque branche suffisaient.

  • Le 22 avril 2008 à 19:16, par dhalber DD En réponse à : L’identité européenne

    Cet article me parait excellent, comme très souvent les articles publiés par ce site, que je remercie en passant pour la rigueur et la qualité, mais aussi la richesse et la diversité dans l’information sur l’Europe.

    Un petit coup de chapeau en passant à tous ses animateurs ! Je me régale depuis un moment... Merci pour tout !

  • Le 23 avril 2008 à 12:38, par Fabien Cazenave En réponse à : L’identité européenne

    Merci dhahlber DD.

    Au nom de la rédaction et de tous les auteurs, je vous remercie de vos encouragements !

    Nous essayons de maintenir la qualité autant critique qu’engagée du site....

    Petite info : nous allons bientôt atteindre les 1.000.000 de visiteurs sur le site depuis sa création.

     :-)

  • Le 23 avril 2008 à 23:59, par éléonore En réponse à : L’identité européenne

    merci pour ce débat extrêmement intérressant. je vous remercie d’avoir élargi mon champs de vision sur cette question.

    j’ai une dissertation de droit communeautaire à faire dont le sujet est l’identité européenne et cette discussion a été très utile. merci.

  • Le 24 avril 2008 à 08:31, par Fabien Cazenave En réponse à : L’identité européenne

    Hésitez pas à citer le Taurillon ou dîtes le à votre professeur et vos camarades...

     :-p

    Merci pour vos encouragements.

  • Le 17 juin 2008 à 16:44, par Bakasushi En réponse à : L’identité européenne

    Bonjour à vous, Merci d’avoir utilisé ma photo.

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