Depuis 50 ans, malgré les aléas, les moments parfois de doutes et d’incertitudes, la volonté de faire l’Europe a été le moteur nous permettant d’avancer. Certes, les fédéralistes que nous sommes auraient aimé que la construction européenne soit plus rapide, que les Etats membres aient plus de cohérence entre la volonté de plus de politiques européennes et celle de donner à l’Europe les moyens de ses politiques, que les approfondissements à commencer par les réformes du fonctionnement institutionnel de l’Union soient à la hauteur du besoin d’Europe et de l’exigence démocratique des Européens… mais ces moments de célébrations, d’anniversaire, nous permettent de faire le bilan de ces 50 ans.
Pour ma génération, celle de ceux qui sont nés 15 ans après le 25 mars 1957, l’Europe est une évidence. C’est cette évidence qui est la force de l’Europe et l’acquis le plus précieux sans oublier la paix. Je regardais récemment en DVD le film « de Nuremberg à Nuremberg ». il est toujours important de se rappeler de ces horreurs mais aussi de la volonté marquée par les valeurs de libertés, de paix, de solidarité, les valeurs fondamentales des Droits de l’Homme qui ont fait des hommes et des femmes se battre contre le nazisme, contre le fascisme, contre Vichy, et alors que la guerre était à peine terminée s’engager, forts notamment des enseignements des conséquences du Traité de Versailles, en faveur de la construction européenne.
Ces combats ne sont pas à mettre uniquement dans les musées comme combats passés ; ils sont aussi notre actualité et si je voulais juste évoquer la campagne présidentielle en France, ce serait que 5 ans après un certain 21 avril 2002, nous n’ayons pas de nouvelles frayeurs.
C’est ce besoin d’Europe qui ont fait les Européens la construire. C’est aussi ce besoin et cette volonté d’Europe qu’ont eu les opposants aux régimes qui étaient sous le joug communiste de l’URSS jusqu’à la chute du Mur de Berlin et du Rideau de Fer.
Aujourd’hui, nous sommes 27 Etats membres dans l’UE. Qui aurait pensé cela en 1957 ? Qui aurait pensé que le Danube soit de fait le fleuve européen par excellence ? Qui aurait pensé de ce qui a été accompli.
L’Europe en 2007 a un moteur en panne. En panne et en manque de ce que le Traité Constitutionnel apportait tant au niveau du fonctionnement de l’UE qu’au niveau de nouvelles politiques.
Souhaitons que la Déclaration de Berlin qui marquera demain les 50 ans des Traités de Rome soit ambitieuse et donne l’impulsion pour faire avancer l’Europe.
Bon anniversaire aux Traités de Rome !
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