Après les propos peu audacieux, pour ne pas dire décevants, tenus par Herman Van Rompuy au début du mois, c’est au tour de la chancelière allemande Angela Merkel de ne pas se montrer à la hauteur de ses fonctions européennes. À l’issue du sommet européen qui se tenait jeudi 24 et vendredi 25 octobre, elle a déclaré qu’elle ne voyait aucune automaticité entre ceux qui seront les têtes de listes [des partis pour les élections européennes]
et ceux qui occuperont les principaux postes à la tête de l’Union européenne après 2014. Et d’ajouter que le traité dit que [le résultat] doit être pris en compte
. Et que le président de la Commission sera approuvé par le Parlement, sur proposition des dirigeants des vingt-huit États membres.
Que veut dire « prendre en compte les résultats des élections » ?
Il semble normal à Madame Merkel que ceci puisse signifier que le Conseil continue à faire comme avant 2009 et le traité de Lisbonne, choisir son homme. Et surtout qu’il puisse continuer à ne pas choisir un personnage médiatique, connu des citoyens et portant des idées fortes sur l’Europe.
Nous refusons cette politique de couloir, qui va à l’encontre de l’esprit du traité lui-même.
Prendre en compte les résultats des élections signifie, pour nous, nommer, à la tête de la Commission européenne, la tête de liste du parti majoritaire au Parlement européen.
Serait-il concevable que l’on dise à n’importe quel chef d’État ou de gouvernement que même s’il a fait une excellente campagne et que son parti est majoritaire à la chambre, il ne sera pas chef du gouvernement ?
De plus, l’influence que pourra avoir le vote des citoyens au moment des élections européennes est un argument qui sera sûrement décisif pour lutter contre une abstention toujours plus grandissante.
Pour nous, seule une politisation des élections pourra donner aux citoyens l’envie de retrouver le chemin des bureaux de vote. Celle-ci passe nécessairement par une incidence déterminante du vote sur le mode de désignation de la tête de l’exécutif européen.
Dans ces temps difficiles pour l’idée européenne, à l’heure où le manque de légitimité est de plus en plus reproché aux institutions, il serait bien mal venu de la part du Conseil européen de faire fi des votes représentant 500 millions de citoyens au moment de la désignation du(de la) président(e) de la Commission européenne
Les Jeunes Européens - France réaffirment donc leur attachement à ce que le Conseil européen tienne compte, en tout état de cause, des résultats des élections au Parlement européen pour nommer le(la) président(e) de la Commission européenne. Pour que les citoyens aillent voter, il faut que le résultat de leur vote soit non seulement pris en compte, mais surtout respecté.
1. Le 29 octobre 2013 à 17:34, par tnemessiacne En réponse à : Madame Merkel, laissez les citoyens choisir leur président(e) de la Commission le 25 mai !
Oui mais maintenant il faut faire du « lobbying », comme avec l’envoi des prospectus, pour les élections.
Identifier les personnes influentes, les contacter et faire en sorte que la tête de liste ayant recueilli le plus de suffrage soit nommé/élu à la tête de la Commission.
Mr Shulz a été nommé par le Parti Socialiste comme tête de liste du PSE.
Mais le Parti Socialiste sait il seulement que le PSE va organiser des primaires en novembre pour désigner sa tête de liste ?
Ils ont annoncé ces primaires, novembre se rapproche, que fait le PSE ?
2. Le 29 octobre 2013 à 18:26, par tnemessiacne En réponse à : Madame Merkel, laissez les citoyens choisir leur président(e) de la Commission le 25 mai !
Les candidats PSE à la primaire seront dévoilés la semaine prochaine. Voici le programme disponible ici
http://www.pes.eu/sites/www.pes.org/files/adopted_resolution___selecting_our_common_candidate_in_2014___en.pdf
"Octobre 2013 : Ouverture des nominations
Octobre 2013 : Conférence des leaders
31 octobre 2013 : Fin des nominations
1ère semaine de Novembre 2013 (soit la semaine prochaine) : Meeting de la présidence PSE pour vérifier les candidatures et organiser le comité électoral. Les candidatures sont rendues publiques.
1er décembre 2013 - 31 janvier 2014 : Procédure de sélection interne avec l’ensemble des Partis et organisations membres.
Février 2014 : Le PSE organise un Congrès extraordinaire pour ratifier l’élection du candidat et pour voter le Manifesto"
Ce serait bien qu’il y ait une couverture médiatique de ces événements. En premier lieu du Taurillon. Comme pour les autres partis européens.
3. Le 30 octobre 2013 à 00:14, par Alexandre Marin En réponse à : Madame Merkel, laissez les citoyens choisir leur président(e) de la Commission le 25 mai !
C’est aussi à nous autres membres du mouvement européen de faire pression pour que le résultat des élections européennes soit réellement pris en compte. Les lobbies font pression pour satisfaire les exigences de leurs clients, et ils vont jusque là ou l’exercice de leurs droits le leur permet. Il s’agit pour le mouvement européen d’en faire autant, et de ne pas avoir peur d’aller jusqu’au bout de la marge permis par l’exercice des droits pour faire pression sur les acteurs politiques.
Suivre les commentaires : |