Sommet européen : le succès proclamé est un échec démocratique

Les Jeunes Européens Fédéralistes ( JEF Europe) sont profondément soucieux concernant le résultat du dernier sommet européen. Jan Seifert, Président de la JEF Europe décrit le prétendu Traité Réformé comme « une triste fin pour la procédure de réforme constitutionnelle la moins démocratique de l’histoire de l’UE ». Il poursuit « Le pire de l’Europe bureaucratique et nationale est de retour avec force. Les négociations secrètes entre les bureaucrates nationaux non élus ont eu pour conséquence de laisser la société civile et les citoyens complètement de côté. »

Si quelque chose devient évident, c’est bien le fossé croissant entre l’Europe des bureaucrates et l’Europe des citoyens

La JEF Europe a peur que les leaders européens oublient leurs promesses dorées énoncées lors de la déclaration de Laeken et réitérées ultérieurement. Le président de la JEF commente : « On a répété à maintes reprises que l’Europe a besoin de s’adapter aux challenges du XXIeme siècle. Avec le nouveau traité envisagé, l’Europe ne va ni être capable de parler d’une voix unique dans le monde, ni recevoir des compétences claires en matière d’énergie et de changement climatique, dans le but d’agir en accord avec les buts auto-proclamés il y a seulement trois mois. Etant donné les décisions cruciales qui devront être prises dans les années à venir, le fait que les systèmes de vote ne vont pas changer avant 2017 risque de ralentir la prise de décision. » Seifert exprime la déception de la JEF Europe concernant la procédure adoptée : « Si quelque chose devient évident, c’est bien le fossé croissant entre l’Europe des bureaucrates et l’Europe des citoyens. Les gouvernements européens ont opté pour une Europe dans laquelle les citoyens et les parlements sont réduits à une position passive, sans possibilité d’influence. Le résultat est le suivant : l’UE « réformée » est le fruit d’une grande ambition, mais d’un processus très peu démocratique . »

"Si il n’y a qu’une leçon à retenir de ce sommet raté, c’est qu’aucune future réforme ne pourrait fonctionner avec les mêmes principes datés de marchandage intergouvernemental et de ratifications imprévisibles dans 27 Etats membres ou plus. Le droit de veto doit être aboli !" souligne Seifert. Il continue : « La JEF Europe soutient toujours l’idée d’une Constitution, qui entrerait en force si 2/3 des états membres l’ont ratifié ou si les citoyens l’ont approuvé par référendum pan-européen, selon le système de la double majorité ( d’Etats et de citoyens). La JEF Europe demande que cette éventuelle constitution et les futures révisions des traités soient préparées exclusivement par une Convention. »

Seifert conclut : « l’Europe devrait être un projet pour et par ses citoyens. Aujourd’hui, les leaders européens ont choisi de s’éloigner de cette vision de l’Europe. Nous allons continuer à nous battre pour celle-ci ! »