Son nom
’’Slovenija’’, la Slovénie (i. e : ’’pays slovène’’, ’’pays des Slovènes’’).
Le mot ’’Slovénie’’ viendrait du mot ’’slave’’, mot dont l’étymologie (non scientifique, mais souvent avancée...) serait en étroite relation avec le terme ’’slovo’’ (i. e : le ’’mot’’) :
Un terme ethnocentrique par lequel les peuples slaves se désignent en tant que ’’peuple du verbe’’. Et ce, par opposition à tous les autres peuples dont - comme les peuples germaniques, par exemple - les slaves slovènes ne comprennaient pas la langue, sabir incompréhensible à leurs yeux...
Superficie et Situation géographique
La superficie de la Slovénie est de 20 256 km². Ce qui fait d’elle (avec le Monténégro et ses 13 812 km²...) le plus petit des Etats nés du démembrement de l’ancienne Yougoslavie, dans les années 1990.
La Slovénie est un petit pays d’Europe centrale se situant à l’extrémité orientale de l’arc alpin et sur les rives Nord-Est de la mer Adriatique : au point de rencontre des pays (et populations) germanophones, italianophones et slaves de l’ancienne monarchie austro-hongroise.
Drapeau
Le drapeau national de la Slovénie, adopté le 24 juin 1991 (voir ci-dessus) est un drapeau tricolore horizontal à trois bandes ’’blanc, bleu, rouge’’ reprenant les couleurs ’’panslaves’’ du XIXe siècle.
Un drapeau qui a la particularité d’être frappé d’un écu armorié où figurent une représentation armoriale des paysages de ce pays : montagnes (i. e : trois pics des Alpes, dont le Mont Triglav, plus haut sommet slovène avec ses 2864 m d’altitude : voir illustration, ci-dessous) et rivières (i. e : Drave et Save) ; un Ecu surmonté de trois étoiles d’or à six branches provenant des armes traditionnelles de l’ancien comté de Selje (fin XIVe / début XVe siècle).
Hymne national
Il s’agit là de la septième strophe du poème national « Zdravljica » (i. e : « Un Toast », 1844) du poète national slovène France Preseren (XIXe siècle) :
Il s’agit là d’une invocation à l’amitié entre les peuples et à la fraternité humaine (à l’imitation de l’ « Hymne à la joie » de Schiller...). C’est un hymne à la liberté... et au vin, qui parle de la coexistence des petites et grandes nations du monde dans la paix, dans l’égalité et dans le respect de chacun.
Fête nationale
Tous les 25 juin, en référence au 25 juin 1991 :
Date de la proclamation de l’indépendance de la Slovénie.
Capitale
L’actuelle capitale de la Slovénie est la ville de Ljubljana (i. e : ’’l’endroit où l’on se sent bien’’).
Une ville de « Ljubjlana » (anciennement « Laybach », à l’époque austro-hongroise...) dont la légende nous dit qu’elle aurait été fondée, aux temps antiques, par le héros mythologique grec Jason, au retour de sa fameuse expédition en Colchide [2] où il y aurait dérobé la fameuse « Toison d’or ».
D’après les différentes statistiques dont nous disposons, il s’avère que la ville de Ljubljana compterait, aujourd’hui, environ 250 à 350 000 d’habitants.
Principales grandes villes
Parmi les principales autres grandes villes de Slovénie, on compte les villes de Bled (environ 5500 habitants), Celje (35 à 40 000 habitants), Koper (25 000 habitants), Maribor (115 000 habitants), etc.
Population
De peuplement aujourd’hui somme toute assez homogène, la Slovénie compte, à l’heure actuelle, près de 2 millions d’habitants ; dont environ 90% de Slovènes et 10% seulement de ’’minoritaires’’ (essentiellement croates, serbes, bosniaques, hongrois et italiens).
Ainsi, parmi les anciennes républiques yougoslaves, la Slovénie se place certes derrière la Serbie (10 millions d’habitants), la Croatie (4.5 millions d’habitants) ou encore la fédération de Bosnie-Herzégovine (plus de 3 millions d’habitants)... mais à égalité avec « l’ancienne république yougoslave de Macédoine » (également environ 2 millions d’habitants) et loin devant le Monténégro (qui compte environ 685 000 habitants).
Langues parlées
En Slovénie, on parle aujourd’hui principalement le slovène (langue officielle de l’Etat), sans parler des minorités linguistiques croates, hongroises et italiennes.
Religions principales
La principale religion aujourd’hui pratiquée en Slovénie est le Catholicisme (une religion à l’heure actuelle pratiquée par environ 75 à 90% de la population slovène).
Bien entendu, on trouve également aujourd’hui, en Slovénie, des minorités confessionnelles orthodoxes (serbes), protestantes (surtout pentecôtistes), musulmanes, israélites, etc.
Adhésion à l’UE
Après avoir officiellement (dès juin 1996) signé un « Accord d’association » avec l’UE, la Slovénie entre officiellement dans l’Union européenne le 1er mai 2004.
Et ce, comme initialement prévu par le Traité de Nice de décembre 2000...
Formalités de séjour
Pour séjourner en Slovénie, les ressortissants des pays de l’Union européenne doivent se munir de leurs pièces d’identité en cours de validité.
Régime politique
La « République de Slovénie », Etat unitaire, est une république parlementaire dans laquelle le pouvoir suprême appartient à un Parlement bicaméral composé de deux chambres : les ’’Drzavni Zbor’’ et ’’Drzavni Svet’’ (i. e : ’’Assemblée nationale’’ et ’’Conseil national’’ slovènes).
L’Assemblée nationale (’’Drzavni Zbor’’) - élue au suffrage universel (scrutin mixte) tous les quatre ans - détient le pouvoir législatif : elle rédige les lois, vote le budget et investit le gouvernement.
Elle travaille sous le contrôle d’une Chambre haute dénommée ’’Drzavni Svet’’ (i. e : ’’Conseil national’’), Sénat composé de membres élus directement ou élus par l’intermédiaire d’un collège électoral) qui peut opposer un droit de véto aux décisions prises par la Chambre basse.
Le Chef de l’Etat (Président de la République) et directement élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois seulement. Parmi ses fonctions, il nomme le Premier ministre en fonction du résultat des élections législatives.
Actuel chef de l’Etat (Président de la République)
En 2002-2007, la Slovénie était présidée par le libéral-démocrate Janez Drnovsek (centre-gauche).
En cette fin 2007, le diplomate de carrière Danilo Türk, 55 ans (candidat indépendant, soutenu par l’opposition de gauche), a remporté haut la main l’élection présidentielle en Slovénie en remportant les élections présidentielles slovènes du 11 novembre dernier par près de 70% des voix, face à son rival (soutenu par l’actuelle coalition gouvernementale de centre-droit) : l’ancien Premier ministre Lojze Peterle (alors crédité d’environ 30% des voix).
Le président sortant - Janez Drnovsek (57 ans) - n’ayant apporté son soutien à aucun des deux candidats se présentant au suffrage et ayant décidé de ne pas briguer un second mandat de cinq ans.
Actuel chef du gouvernement (Premier ministre)
L’actuel premier ministre slovène est le social-démocrate Janez Janša (SDS, « Socialdemokratska stranka Slovenije » ou « Parti social-démocrate slovène » : parti de centre-droit) : vainqueur des élections législatives du 3 octobre 2004 face aux libéraux-démocrates (LDS, parti de centre-gauche) du premier ministre alors sortant Anton Rop.
Monnaie
Avant le 1er janvier 2007, la Slovénie avait pour monnaie le « Slovenski tolar » (SIT), le mot ’’tolar’’ venant de l’ancien ’’thaler’’ austro-hongrois (1 SIT = 100 stotin) et projettait alors de rejoindre la « zone Euro » en janvier 2007 (Nb : 1 SIT = 0,005 euro).
Ce qui advint d’ailleurs dans les délais initialement fixés puisque la Slovénie est effectivement officiellement entrée dans la « zone Euro » au 1er janvier 2007, il y a tout juste un an [3].
Et - ci-contre - voici deux pièces d’1 et 2 Euro slovènes, à l’effigie des écrivains slovènes Primoz Trubar (érudit humaniste slovène du XVIe siècle) et France Preseren (poète romantique slovène du XIXe siècle).
Economie
La Slovénie est, parmi les pays ayant rejoint l’Union européenne en mai 2004, celui qui possède le niveau de vie le plus élevé. Les récentes profondes mutations des structures économiques ont permis la mise en place d’une économie de marché stable, caractérisée par une réduction de l’inflation et du déficit commercial et budgétaire.
L’agriculture occupe une place moindre dans l’économie et en couvre qu’à moitié les besoins alimentaires du pays. Compte tenu du relief montagneux, les terres cultivables sont peu nombreuses. Les deux principales activités sont l’élevage et le vignoble.
C’est l’industrie qui est le véritable moteur de l’économie. Avec des ressources naturelles importantes (plomb, zinc, charbon, pétrole), le secteur industriel est performant mais aussi diversifié. A côté des activités traditionnelles comme la sidérurgie et la métallurgie, on trouve des industries modernes comme l’électronique ou l’agroalimentaire.
Ouverte sur l’extérieur, l’économie slovène tire ses principaux revenus des exportations. La position géographique de la Slovénie, voie de communication entre l’Adriatique et l’Europe centrale, est un atout majeur. De plus, les privatisations et la politique de libéralisation attirent les investisseurs étrangers aujourd’hui en nombre croissant.
Un peu d’Histoire
Après de nombreuses migrations en Europe centrale, les Slaves slovènes occupent cette région située entre Alpes, Danube moyen et golfe de Trieste à partir de la fin du VIe siècle de notre ère.
Là, ils fondent un Etat slave momentanément indépendant (aux VIIe et VIIIe siècles), bientôt soumis aux bavarois, intégré à l’Empire franc, placé sous la tutelle impériale germanique (au Xe siècle) puis sous la dynastie impériale autrichienne des Habsbourg (à partir du XIVe siècle) (avec une brève période d’administration française ’’napoléonienne’’, entre 1809 et 1813).
Relativement épargnés par la flambée nationaliste du XIXe siècle, les Slovènes n’en connaitront pourtant pas moins une attirance certaine (courant de pensée alors dit ’’Illyrisme’’) pour leurs voisins slaves du sud, serbes et croates, avec lesquels ils songent alors à fonder un Etat commun ’’sud-slave’’ : la Yougoslavie.
Ce qui vaudra alors à la Slovénie d’être intégrée, après les traités de paix de Versailles, Saint-Germain et Trianon (de 1919-1920), au futur ’’royaume de Yougoslavie’’ (devenue ’’République populaire fédérative de Yougoslavie’’, en 1946).
Après après proclamé son indépendance (en juillet 1990), confirmée par référendum (plus de 88% de OUI) en décembre 1992, la Slovénie allait connaître une dizaine de jours de combats avec l’armée fédérale yougoslave (en juin-juillet 1991 ; 66 morts), avant que ce son indépendance ne soit finalement reconnue par la Yougoslavie (en juillet 1991), puis par la communauté internationale (en janvier 1992).
Associée à l’UE dès juin 1996, la Slovénie entre officiellement dans l’UE en mai 2004.
L’Histoire de la Slovénie croise celle de la France par l’intermédiaire de quelques grands personnages historiques : Marmont, Junot et Fouché (gouverneurs ’’napoléoniens’’, entre 1809 et 1813, de ces ’’Provinces illyriennes’’ dont l’actuelle Slovénie faisait alors partie...), le romancier Charles Nodier (qui vécut à Laybach, à la même période...) et Charles X, dernier roi bourbon de France (décédé - en 1836 - à Gorizia, en exil sur ces terres ’’habsbourgeoises’’ et depuis lors enterré au monastère de Kostanjevica, près de Nova Gorica).
Personnages célèbres
Ici, on pourrait citer les érudits ’’yougoslaves’’ Jernej Kopitar et, surtout, France Preseren (XIXe siècle), représenté sur les pièces slovènes d’un euro, ainsi que l’architecte Joze Plecnik (rénovateur du centre de Ljubljana, au XIXe siècle).
L’abbé catholique Anton Korosec (chef du mouvement national chrétien slovène au début du XXe siècle, président du ’’Comité national yougoslave’’ de Zagreb et fondateur de la Yougoslavie), le ’’Père de l’indépendance’’ Milan Kucan (et premier président de la Slovénie indépendante, en 1990-1991 et de 1992 à 2002).
De même, juste signaler que le fameux dictateur yougoslave Tito (Josip Broz) (au pouvoir de 1945 à 1980) était certes croate (par sa mère...), mais aussi d’origines slovènes (de par son père...).
Enfin, autant citer les célébrités sportives du pays : les fameux footballeurs Srecko Katanec (ancien joueur de grand talent et de classe mondiale qui avait joué dans le championnat d’Italie et danjs la grande équipe de Yougoslavie du tout début des années 1990, avant de devenir entraîneur de l’équipe nationale de Slovénie...) et le milieu de terrain et meneur de jeu Zlatko Zahovic (le ’’Zidane’’ slovène).
Ainsi que, dans un tout autre domaine, le dessinateur de bandes dessinées Tomaz Lavric.
1. Le 3 janvier 2008 à 15:33, par Ronan En réponse à : Union européenne : la Slovénie aux commandes...
Et pour être complet, voici le calendrier des présidences semestrielles du « Conseil de l’Union » (présidence informelle de l’UE) d’ici à 2020.
Tout du moins dans la configuration actuelle de l’UE et tant que ce système ne sera pas réformé (par l’adoption prochaine du Traité de Lisbonne, par exemple...).
Sauf changement institutionnel, le calendrier de ces ’’présidences semestrielles tournantes’’ s’établit donc comme suit (Nb : je me suis permis de mettre en évidence les noms des douze Etats ’’néo-adhérants’’ de 2004 et de 2007) :
2008 : Slovénie puis France.
2009 : République tchèque puis Suède.
2010 : Espagne puis Belgique.
2011 : Hongrie puis Pologne.
2012 : Danemark puis Chypre.
2013 : Irlande (Eire) puis Lituanie.
2014 : Grèce puis Italie.
2015 : Lettonie puis Luxembourg.
2016 : Pays-Bas puis Slovaquie.
2017 : Malte puis Royaume-Uni.
2018 : Estonie puis Bulgarie.
2019 : Autriche puis Roumanie.
2020 : Finlande (etc).
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