De Rio à Paris, quels sont les résultats de ces 23 années de négociations diplomatiques ? Voici une petite rétrospective de l’activité de ces COP.
Une prise de conscience récente des enjeux climatiques
Si aujourd’hui la société internationale est consciente de l’impact de nos sociétés sur l’environnement, la prise de conscience n’a été que trop tardive. Ce n’est en effet qu’à partir de 1972 lors de la conférence de Stockholm qu’une action à l’échelle internationale est envisagée : c’est le début du programme des nations unies pour l’environnement (PNUE).
Il faut attendre 1992 pour que les premiers objectifs chiffrés soient fixés pour les payés signataires de la CCNUCC. La conférence de Rio instaure dès lors des réunions annuelles appelées COP permettant de faire le point sur la situation environnementale mondiale et envisager une action commune pour que la lutte contre le réchauffement climatique soit efficace et pertinente.
Une action qui s’appuie sur des données scientifiques
La Convention Cadre des Nations Unies avait pour objectifs de stabiliser les gaz à effets de serre, de rassembler les informations sur ces gaz et sur les pratiques pour les limiter, et de favoriser la coopération des gouvernements pour se préparer aux impacts du changement climatique. Afin d’atteindre ces objectifs elle s’appuie sur les rapports du GIEC, Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, qui est chargé de rassembler des données environnementales et de publier des rapports tous les 4 à 5 ans.
Du protocole de Kyoto à aujourd’hui : une efficacité mitigée
Avec la signature du protocole de Kyoto en 1997, les premiers objectifs chiffrés en matière de politique environnementale sont apparus. Contrairement à la déclaration de Rio, quelques pays s’imposent des objectifs contraignants notamment dans la diminution des gaz à effet de serre. Cependant, les gros pollueurs comme la Chine et les Etats-Unis ne signent pas cet accord.
Progressivement, au cours des différentes COP, les parties à la convention définissent des objectifs de plus en plus contraignants qui diffèrent entre les pays : c’est le principe de responsabilité commune mais différenciée, obligeant les pays les plus développés à participer davantage à cette lutte.
Mais la grande difficulté dans ces échanges reste l’application des textes et protocoles par les pays signataires. En effet, les pays ont la liberté d’appliquer et de respecter les textes. Il n’est donc légalement pas possible de contraindre les pays à respecter les objectifs fixés, pourtant la prise en compte internationale semble pertinente lorsque l’on sait que l’environnement n’est pas cantonné aux frontières de chaque pays. Contraindre tous les Etats à réduire leurs émissions et à lutter ainsi contre le changement climatique, là réside tout l’enjeu de cette COP 21 qui devra plus que jamais répondre à l’un des plus grands défis de notre siècle.
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