Le 9 mai 2021 a marqué le lancement officiel de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Ce projet, unique à l’échelle européenne et porté conjointement par le Conseil de l’Union européenne, le Parlement européen, les Parlements des Etats membres et la Commission européenne, doit permettre, à travers une série de débats et de discussions, aux citoyens européens de participer à la construction de l’Union de demain.
Notre ambition est que cette consultation soit menée pour, mais surtout par les citoyens. C’est la raison pour laquelle nous avons organisé des débats partout en France et incité les citoyens à participer à la plateforme en ligne de la Commission européenne. Nous pensons que la Conférence doit s’appuyer sur deux piliers : la représentativité et la diversité de nos concitoyens et de nos régions, avec l’appui de la société civile des élus.
Ce souhait a été en partie entendu par le gouvernement qui a lancé le 9 mai une grande consultation en ligne afin de donner la parole aux jeunes et a organisé ou est en passe de le faire 18 panels de citoyens tirés au sort dans chacune des régions françaises.
Les Jeunes Européens - France, le Mouvement Européen - France et l’Union des Fédéralistes Européens - France tiennent à saluer ces différentes initiatives, pour l’instant inédites à l’échelle européenne, et rappellent qu’une pleine collaboration avec les acteurs de la société civile spécialisés sur les questions européennes est nécessaire si l’on souhaite accompagner, expliquer, voire prolonger cette démarche auprès des Françaises et des Français.
En effet, et tout particulièrement dans le cadre des panels régionaux, il est nécessaire que la démarche soit citoyenne et non partisane. Les citoyens doivent se saisir des enjeux et les débats doivent refléter le plus fidèlement possible l’avis et les propositions de chacun sans interférences politiques ou médiatiques. Si les garants de la consultation remplissent effectivement ce rôle indispensable au sein des panels, il est clair que le débat public dépassera très largement les limites des réunions.
Nos associations transpartisanes et expertes des questions européennes peuvent ainsi contribuer utilement à éclairer les enjeux et les résultats de cette consultation, en les restituant dans le contexte de la construction européenne, en proposant des décryptages des problématiques soulevées par les panels citoyens dans nos régions.
Cette démarche démocratique pourrait ainsi bénéficier de l’appui de la société civile qui se mobilise depuis de nombreuses années sur ces questions et qui bénéficie d’une expertise et d’un savoir-faire essentiels au bon déroulement de la Consultation. Nos organisations ont prouvé et continuent à prouver leur capacité à éveiller et animer le débat européen à travers la société, pas seulement dans les débats académiques ou de professionnels, mais aussi sur le terrain, dans les maisons de l’Europe dans nos régions, dans nos universités, sur les réseaux sociaux, en directions des élus, dans nos villes et nos villages, à la sortie des transports en commun, aussi bien que sur les marchés.
Si l’on veut dépasser la consultation approfondie de 830 citoyens tirés au sort, nécessaire et bienvenue, seule une pleine implication de tous les acteurs engagés dans le projet européen permettra la réussite d’une Conférence pour l’avenir de l’Europe absolument déterminante pour les pays membres de l’Union et tous les citoyens européens.
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