Les nouvelles élections portent la première cheffe de gouvernement de l’histoire grecque au pouvoir
Actuellement un gouvernement de transition dirige la Grèce avec des technocrates sans étiquette, Le parti de gauche Syriza, le ND chrétien-démocrate et le NEA MERA conservateur. Depuis le 27 août 2015, Vassiliki Thanou-Christophilou est la Première ministre indépendante du pays d’Europe du Sud-est. Elle est la première femme dans la fonction de chef du gouvernement grec. Thanou-Christophilou a succédé à Alexis Tsipras à ce poste, après sa démission et la dissolution de la coalition composée de Syriza, les verts d’OP et les conservateurs d’ANEL. Tsipras est le premier des sept derniers premiers ministres grecs, qui étaient en fonction pendant la crise, qui pourrait être élu une seconde fois à ce poste.
50 sièges bonus pour le parti vainqueur
La particularité du droit électoral grec est, que 250 sièges sont répartis proportionnellement, et que 50 sièges vont au plus grand parti. Ainsi il est primordial pour l’issue du vote qu’un parti conserve la majorité des voix.
Coude-à-coude en tête
Les plus récents sondages d’opinion montrent Syriza autour de 33% suivi de près par ND, qui atteint les 32% (institut de sondage : PAMAK, Palmos Analysis). Jusqu’à jeudi, les estimations pour dimanche des différents instituts pronostiquaient encore un match nul (Pulse RC, GPO) ou une maigre victoire du ND (Metrisi, Interview). Par conséquent, cela n’exclut pas, que le leader des chrétiens-démocrates Evangelos Meimerakis (ND) devienne le huitième chef de gouvernement du drame grec de la dette. Il a mis en jeu une coalition entre Syriza et ND, qu’Alexis Tsipras a rejeté. Meimerakis a plutôt émergé par hasard comme un aspirant au poste de Premier ministre. En fait, il exerce aujourd’hui simplement l’intérim dans son parti.
Les partis d’extrême droite prêts à bondir
A la troisième place dans les sondages vient le parti d’extrême droite Aube dorée (XA) largement distancé. Par rapport à janvier, le parti peut légèrement progresser avec 7% des suffrages. En dernier lieu, le parti a concédé, qu’il était coresponsable de la mort du rappeur Pavlos Fyssas (ANTARSYA). Bien que cela ait rebuté une partie de l’électorat des Nazis, le parti temporise. Aucun des autres partis en lice pour les élections ne veut construire une coalition avec le XA.
La gauche fortement fragmentée
A la quatrième place avec à l’heure actuelle 6% chacun, le parti d’extrême gauche KKE et le parti social-démocrate PASOK. Contrairement à janvier, les deux partis peuvent faire en sorte de peser dans le vote. Le KKE se refuse à tous égards à travailler avec d’autres partis. Une coalition PASOK-SYRIZA n’est en revanche pas à exclure. De même pour le parti social-démocrate Potami. Le parti y a auparavant laissé des plumes et doit atteindre maintenant environ 5%. Le détachement de SYRIZA, DIMAR, se présente avec le PASOK sur une liste commune. Le parti social-démocrate KODISO de l’ancien Premier ministre Giorgos Papandreou ne peut pas participer au scrutin pour des raisons financières.
Deux concurrents pourraient bien réussir à entrer pour la première fois au Parlement hellénique : tant le parti libéral EK que l’extrême gauche LAE récoltent 4%, au-dessus de la barre des 3% requise. La LAE est né en août de la plateforme de gauche de SYRIZA. Des 26 parlementaires qui ont fait cession avec SYRIZA seuls 10 pourraient reconduire leur mandat.
Les anciens partenaires de Tsipras quittent le Parlement
Alors que le parti conservateur et antieuropéen ANEL participait depuis janvier au gouvernement, ils ne pourront à présent pas obtenir de sièges au Parlement avec 2% des suffrages. Le fondateur et président du parti Panos Kammenos s’illustrait dernièrement par ses menaces, au point que si Berlin laisse Athènes seul dans la crise, celui-ci veut « noyer l’Europe sous les réfugiés ». De même l’extrême gauche ANTARSYA devrait passer à côté de l’entrée au Parlement avec environ 1% des suffrages.
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