« La Princesse Lilibet » destinée à devenir reine
Dès ses 10 ans, celle qui deviendra reine de l’empire britannique commence à recevoir une éducation très stricte et un enseignement privé très complet afin de la préparer à devenir reine. Mais lorsque le 13 septembre 1940 le palais de Buckingham est attaqué par l’Allemagne nazie, son quotidien bascule dans celui d’un pays en pleine Guerre mondiale.
Après avoir quitté le Palais de Buckingham pour le château de Windsor pour des raisons de sécurité, Elizabeth II s’engage dans l’armée britannique alors qu’elle n’a que 16 ans, et commence en tant que mécanicienne et conductrice d’ambulances. Au cours de ses sept décennies de règne, elle aura traversé la Seconde Guerre mondiale, vu la dissolution de l’Empire colonial britannique et connu 15 premiers ministres britanniques ainsi que 10 présidents de la République Française, incarnant de ce fait la stabilité de l’État.
Elle épouse son cousin avant d’accéder au trône
"Lilibet" n’a que 13 ans lorsqu’elle tombe folle amoureuse du prince grec de cinq ans son ainé. "Elle ne l’a pas quitté des yeux", racontera plus tard sa gouvernante Marion Crawford. Elizabeth épouse, quelques années plus tard, le prince Philipp, qui deviendra son compagnon jusqu’à sa mort en 2021.
Un règne marqué par des records
Le 2 juin 1953 se tient le couronnement en grandes pompes de la reine. Pour la première fois, sur insistance de son mari, et malgré les réticences du palais, de l’archevêque et du gouvernement, la cérémonie est retransmise à la télévision et traduite dans 44 langues. Son règne se termina par un autre record, celui de la longévité, dont le précédent était détenu par son arrière-arrière-grand-mère, la reine Victoria, qui régna 63 ans (de 1837 à 1901).
Elizabeth II doit assurer la pérennité de la monarchie
Rapidement après sa proclamation, les difficultés surgissent pour la souveraine, à qui il incombe d’assurer la légitimité de la monarchie parlementaire. En 1950, Elizabeth II refuse le mariage de sa sœur Margaret avec Peter Townsend, un officier de la Royal Air Force, divorcé. Pensant sauver ainsi la monarchie, elle s’attire les foudres de l’opinion publique.
Lorsque la princesse Diana (divorcée du prince Charles un an auparavant) meurt dans un accident tragique lors d’une visite à Paris, la famille royale décide de ne pas mettre les drapeaux en berne. La popularité de la monarque britannique continue de baisser, jusqu’à ce qu’elle consente à exprimer ses condoléances lors d’une allocution télévisée la veille de l’enterrement.
Elizabeth II, une pro-européenne ?
Depuis que le Royaume-Uni a voté le Brexit lors du référendum de juin 2016, la position d’Elizabeth II interroge au niveau national et international. Des bruits de couloirs à Buckingham lui prêtent une certaine hostilité vis-à-vis de l’Union européenne, mais le port d’un chapeau bleu orné de fleurs jaunes lors de son discours devant le Parlement avant le débat sur le Brexit suffit pour certains à contredire ces rumeurs.
Elizabeth II a rencontré plusieurs dirigeants européens, dont notamment une dizaine de chefs d’État français, et n’a jamais caché son affection pour la France. Elle maîtrisait par ailleurs parfaitement la langue de Molière, dans laquelle elle s’exprimait lors de ses visites officielles en France.
Un peuple et le monde en en deuil
Dès l’annonce de son décès, plusieurs dirigeants du monde ont salué la mémoire de la désormais ex-reine du Royaume-Uni, et ont présenté leurs condoléances. Emmanuel Macron a salué une « Reine » qui « a incarné la continuité et l’unité de la nation britannique plus de 70 ans durant ». Elle était l’ « amie de la France » et « une reine de cœur qui a marqué à jamais son pays et son siècle ». La première Ministre britannique Liz Truss a également salué le parcours d’Elizabeth II, tout en ajoutant « la mort de Sa Majesté la Reine est un énorme choc pour la nation et le monde ».
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