En 2013, la première semaine d’action mondiale pour un Parlement mondial s’est déroulée au mois d’octobre dans 55 villes de 5 continents. Pour les fédéralistes européens, elle a tout particulièrement été marquée par un Séminaire organisé à Bruxelles, au Parlement européen, par la Campagne pour une Assemblée parlementaire des Nations unies (United Nations Parliamentary Assemmbly, UNPA en anglais) auquel divers militants et responsables de l’UEF France notamment ont participé. A Paris, l’UEF France a organisée une conférence en présence d’Olivier Giscard d’Estaing, fondateur d’un Comité international pour un Parlement mondial. Dans d’autres villes la mobilisation a inclus des conférences, des actions de rue et des flash mob avec des banderoles et des distributions de tracts tout autour du monde. Parmi les pays concernés, on compte les pays suivants : Afrique du sud, Allemagne, Argentine, Australie, Belgique, Brésil, Canada, Dubaï, Etats-Unis, Espagne, France, Japon, Grande-Bretagne, Indes, Italie, Ouganda, Pologne, Suède et Uruguay.
Du point de vue politique l’évènement le plus important, c’est bien celui qui s’est déroulé à Bruxelles au sein du Parlement européen, les 16 et 17 octobre, avec la participation de parlementaires européens : Jo Leinen, ancien président européen de l’UEF et président du Mouvement européen international, du groupe socialiste et démocratique, Graham Brooks, du groupe libéral, Elmar Brok, du groupe du Parti populaire européen, président actuel de l’UEF Europe, Isabelle Levin du groupe des Verts et de l’Alliance libre européenne, regroupant en Europe la grande majorité des mouvements régionalistes et autonomistes démocratiques. Réunion couronnée par une intervention du Président du Parlement européen, Martin Schulz qui a rappelé le soutien déjà ancien de cette assemblée à l’UNPA en déclarant : « Le Parlement européen peut servir de modèle pour un éventuel développement dans le temps d’une Assemblée parlementaire des Nations unies. Ce qui avait été une fois initié comme un organe consultatif composé de parlementaires nationaux est devenu, aujourd’hui, un organe législatif élu directement par les citoyens ».
Sur leur page facebook, les organisateurs ont relayé des vidéos et des photos des actions s’étant déroulées tout autour du monde.
Comme la semaine d’action 2013, celle organisée cette année du 17 au 26 octobre, a été promue par la campagne pour l’UNPA soutenue par les fédéralistes mondiaux et que doivent soutenir, comme le Parlement européen, les fédéralistes européens, dont l’UEF France. Ces événements doivent lancer des débats utiles sur la nécessaire démocratisation de l’Organisation des Nations Unies et de la gouvernance mondiale (Banque mondiale, Fonds monétaire international, Organisation mondiale du commerce, etc.) pour affronter les défis majeurs du XXIe siècle. Les fédéralistes européens ont avec le projet d’UNPA l’occasion unique, comme le rappelait Martin Schulz à Bruxelles l’an dernier, de valoriser et d’exporter le modèle d’évolution graduelle qui de l’Assemblée parlementaire consultative de la CECA a mené au Parlement européen actuel. La création d’assemblées parlementaires, tout d’abord consultatives, puis, comme le Parlement européen après son élection au suffrage universel direct dès 1979, progressivement dotées de pouvoirs législatifs au niveau des grandes régions de la planète et au niveau mondial, doit être au cœur de la stratégie fédéraliste pour la démocratie internationale. Ce sont justement les sujets retenus par les fédéralistes pour des débats importants au cours des prochaines semaines : à La Haye les 10 et 11 novembre à l’occasion du Conseil mondial du WFM (World Federalist Movement), et le 12 novembre au Parlement européen à Bruxelles lors d’un colloque sur « le rôle de l’Union européenne dans la promotion des intégrations régionales » (Asie, Afrique, Amérique latine, etc.), organisé conjointement par le WFM, la JEF et l’UEF et durant lequel s’exprimeront en particulier Elmar Brok et Jo Leinen.
En France, notons que les Citoyens du monde avec qui l’UEF France a collaboré à plusieurs reprises en 2014, dont lors de la présentation du « Manifeste pour la Démocratie globale » à Science Po Paris, se sont associés à cette semaine d’action.
1. Le 28 octobre 2014 à 12:05, par Bernard Giroud En réponse à : La semaine pour une démocratie mondiale
Et si on parlait, Jean-Francis, des centaines de milliards d’euros que les potentats du Golfe et autre machines à cash du même style,ont amassé et amassent encore.
Tous ces prélèvement à milliards, journellement, sur l’ensemble du monde industrieux...
Pour développer l’Afrique ?
Plus quoi encore...?
2. Le 28 octobre 2014 à 19:16, par Hervé Moritz En réponse à : La semaine pour une démocratie mondiale
Quel rapport avec la démocratie mondiale et les projets d’assemblée parlementaire globale ?
3. Le 29 octobre 2014 à 17:45, par Lame En réponse à : La semaine pour une démocratie mondiale
Je ne vois pas non plus le rapport entre Jean-Francis Billion et les potentats du Golfe.
Sans doutes est-ce son patronyme qui suscite cette réaction ?
Néanmoins, quelques points méritent des éclaircissements :
– On va instituer une assemblée qui sera élue où cela ? Les Chinois pourront élirent librement leurs députés mondiaux
– De quels pouvoirs disposera l’assemblée élue ? On se souviendra que le Parlement européen ne codécide pas l’ensemble de la législation européenne, même en matière budgétaire, et que les députés européens n’ont même pas le droit d’initiative législative.
– Quels seront les changements dans les prérogatives de l’ONU ? Est-ce que les Etats continueront à être soumis aux conventions qu’ils adoptent ou seront-elles contraignantes de facto ?
L’institution d’un Parlement européen élu au suffrage direct n’a pas transformé l’UE en paradis pour les citoyens européens.
Je suis partisan d’une démocratisation des institutions internationales, pas de la création d’une caution démocratique pour une organisation sur laquelle les lobbies et les multinationales auront clairement plus d’influence que l’électorat.
Si la démocratisation de l’ONU se résume à élire une assemblée tous les cinq ans, ce sera juste l’institution d’un particratie où les administrés, plus particulièrement les administrés occidentaux, seront les dindons de la farce.
4. Le 30 octobre 2014 à 17:48, par Bernard Giroud En réponse à : La semaine pour une démocratie mondiale
Un peu abrupte , Hervé , c’est vrai !
Pour ne pas l’être trop, je n’en rajouterai qu’un peu.
Quel rapport avec la démocratie mondiale et les projets d’assemblée parlementaire globale ? Nous n’en sommes pas bien loin !
A quoi sert une assemblée si ce n’est pas pour gérer le bien commun.
« Met de l’ordre dans ton cœur, ensuite,tu pourras en mettre dans ta famille ; Met de l’ordre…. ensuite,... ; Met de l’ordre dans ta région, ensuite, tu pourras en mettre dans ton continent… » Confucius.
La terre est notre don à tous. Elle peut multiplier l’esprit.
La communauté humaine n’aura rien de trop, ni de forces, ni de temps, pour s’approcher de l’âme qui nous garde la vie.
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