En effet, on est loin d’une union parfaite et harmonieuse car certains pays se connaissent mal et font parfois peu d’effort en vue de remédier à cela. D’où l’importance d’informer davantage sur tous les pays membres de l’Union.
Un petit pays au grand patrimoine naturel et culturel
Malgré sa petite taille, la Slovaquie a de belles choses à offrir à ses visiteurs. Avec une capitale avoisinant trois pays différents, elle se trouve au cœur de l’Europe et dispose de chaînes montagneuses (les Carpates et les Hautes Tatras), de plaines abondantes, de grands châteaux forts, d’une bonne cuisine et du vin réputé.
Même si la tempête désastreuse de 2004 a réussi à raser une bonne partie des forêts dans les hautes tatras (une chaîne de montagne), laissant une partie du paysage slovaque avec de graves séquelles, et si la pauvreté est assez présente dans certaines régions, on y trouve des endroits et des lacs d’eau cristalline qui constituent d’idéales destinations de randonnées et de balades.
A côté des endroits et villes marqués par le socialisme, il y a aussi des villes comme Bojnice, avec un très beau château romantique, ou Kosice, qui s’est vue attribuer avec Marseille en 2013 le titre de capitale européenne de la culture. Dans chaque région d’Europe, il y a plus d’endroits à visiter que de coins à éviter. Donc à nous d’aimer l’Europe dans toute sa diversité ! Néanmoins, au niveau européen, on accorde peu d’attention aux petits pays comme la Slovaquie.
A la recherche d’une plus grande considération sur la scène européenne
Entre la France et l’Allemagne, les deux pays fondateurs de l’Union européenne, l’allié traditionnel de la Slovaquie et le premier partenaire commercial se trouve plutôt du côté droit du Rhin. En plus de 20 ans, plusieurs représentants allemands se sont rendus à Bratislava (y compris la chancelière Angela Merkel et le président Horst Köhler). Curieusement, pendant la même période, aucun Président français n’est venu en Slovaquie et cela malgré le fait que la France soit le troisième partenaire commercial et le deuxième investisseur avec l’arrivée de Dalkia et Peugot PSA en 2003. Or ce petit pays, qui depuis la période noire du président Meciar (1993-1998), a réalisé un parcours exceptionnel a le désir intense d’être reconnu.
Il s’est rapidement engagé sur la voie de l’adhésion à l’Union : il a déposé sa candidature en 1995, reçu un premier avis positif sur sa candidature en 1997, établit un record d’’’euro-enthousiasme’’ avec 92,46 % de ’’oui’’ au référendum sur l’adhésion en 2003, rejoint l’Union européenne et l’OTAN en 2004, l’espace Schengen en 2007 et la zone euro en 2009. Par ailleurs, il a connu une des croissances les plus élevées de l’Union européenne.
Il est vrai que la solidarité européenne avec les pays du Sud de l’Europe passe mal auprès des Slovaques (elle a refusé de participer au premier plan d’aide à la Grèce en 2011), mais elle reste un des pays les plus europhiles, fière de faire partie de la zone euro. Depuis qu’elle y a adhéré, elle fait tout pour que l’euro se maintienne malgré l’absence de solidarité en 2011 (le refus était motivé par le fait que la Grèce est plus riche que la Slovaquie et non par désintérêt pour la zone euro). De plus, elle va probablement bientôt devenir contributeur net au budget européen.
Voilà un pays qui est peut-être trop petit pour avoir de l’influence sur les grandes décisions mais les Slovaques, qui ont longtemps vécu et évolué dans l’ombre de la nation hongroise et sous la couronne austro-hongroise, avancent à grands pas et réclament davantage de considération.
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