MémoriElles européennes : Marina Ginestà

, par Rafael Silva

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MémoriElles européennes : Marina Ginestà
Marina Ginestà, photo : Wikimedia Commons

L’histoire ne se caractérise pas tant par un enchaînement de faits, mais plutôt par la manière dont nous en avons gardé la trace et comment nous l’interprétons. La compréhension socialement construite que nous avons du monde de l’époque et du monde actuel façonne ce dont nous nous souvenons, et la manière dont nous nous en souvenons.

Comme l’histoire des femmes de notre continent est souvent écrasée par le poids des structures patriarcales persistantes, il n’est pas rare que la contribution des femmes à la science, à l’art, à la politique et aux autres domaines, soit au mieux négligée ou, au pire, oubliée.

L’article qui suit s’inscrit dans notre série « Les MémoriElles européennes », qui présente la vie inspirante de femmes qui ont servi l’Europe. Par le biais de cette série, nous espérons contribuer à corriger le déséquilibre créé par ce prisme collectif au travers duquel nous comprenons l’histoire, et à informer aussi bien notre rédaction que nos lecteurs sur les accomplissements et les innovations des femmes d’Europe.

Marina Ginestà naît en France dans une famille ouvrière espagnole en 1919 et déménage à l’âge de 11 ans à Barcelone avec ses parents, où elle rejoint le Parti socialiste unifié de Catalogne.

Lorsque la guerre civile espagnole éclate, Ginestà devient traductrice pour un correspondant de la Pravda, un journal soviétique. Elle se réfugie ensuite en France, mais l’arrivée des nazis la force à fuir à nouveau, vers la République dominicaine cette fois, où elle se marie. Persécutée par le dictateur au pouvoir, Marina Ginestà fuit pour la troisième fois et retourne à Barcelone. En 1978, elle déménage à Paris et y décède en 2014, à 94 ans.

Ginestà est devenue célèbre grâce à un cliché sur lequel on la voit poser avec un fusil, sur le toit d’un immeuble, lors de la guerre civile espagnole. Elle a alors 17 ans.

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