Interview de Sylvie Goulard (1ère partie) - commentaires Interview de Sylvie Goulard (1ère partie) 2006-12-19T12:33:46Z https://mobile.taurillon.org/Interview-de-Sylvie-Goulard-1ere-partie#comment1647 2006-12-19T12:33:46Z <p>Effectivement, il ne faut pas tout mélanger : (1) l'Europe (continent aux limites conventionnelles et arbitraires, fruits de choix politiques et de hasards historiques), (2) le Conseil de l'Europe (CdE dont l'UE n'est aujourd'hui pas formellement membre et CdE dont les ''recommandations'' - ici n°1247 du 4 Octobre 1994 - ne regardent en fait que lui et n'ont aucun caractère contraignant pour les Etats-membres ni pour les autorités communautaires de l'UE) et (3) l'UE (organisation politique toute autre qui n'a pas <i>nécessairement</i> vocation à coïncider, géographiquement parlant, avec les deux autres ''Europe'' mentionnées ci-dessus).</p> <p>Rappelons que l'Union européenne est un ensemble fermé dans lequel on entre après une procédure d'admission : les nouveaux Etats membres étant <i>cooptés</i> et <i>acceptés</i> par les anciens. Ainsi, pour être membre de l'Union, trois conditions doivent être remplies : (1) que l'Etat candidat marque clairement sa volonté de rejoindre l'Union, (2) que les Etats candidats remplissent bien les critères d'adhésion rendant effectivement possible celle-ci et (3) que tous les Etats déjà membres de l'Union donnent leur accord à cette adhésion (ceux là-même étant seuls juges de la ''capacité d'absorbtion'' des nouveaux candidats par l'Union).</p> <p>Ainsi, nul ne peut prévaloir du titre de membre <i>de droit</i> de l'Union, l'adhésion n'étant pas <i>un dû</i> mais une reconnaissance et un privilège accordés à un pays tiers par les Etats déjà membres de Union. Il ne peut donc guère y avoir de frontières ''objectives'' de l'Union puisque ses frontières actuelles résultent en fait d'une convergence de consentements mutuels et réciproques entre Etats membres et Etats aspirants à l'adhésion (et auront donc changées au moins six fois depuis les traités de 1957).</p> <p>Rappelons également que s'il y a bien quelque chose qui s'oppose à toute perspective à court terme d'élargissement tous azimuts de l'Union (même dans un seul cadre géographiquement ''européen''), c'est l'absence <i>préalable</i> de toute réforme institutionnelle. Cela risquant alors de ''noyer'' les fédéralistes dans un bain ''eurosouverainiste'' (ou ''européiste'' mou) et de faire ainsi échouer de façon définitive tout véritable projet politique d'Union politique authentiquement fédérale.</p> <p>Pour le reste, autant ne pas brider le développement ultérieur de l'Union européenne dans des carcans géographiques préalablement trop affirmés (des limites trop vites atteintes et alors impossibles à dépasser... ou des objectifs illusoires et trop ambitieux qu'il vaudrait alors mieux oublier...).</p> <p>PS : Juste signaler que, ces dernières années (avec la ''parainage'' intéressé de l'Italie berlusconienne), la Russie poutinienne avait régulièrement signalé son ambition et sa volonté de rejoindre, à long terme, l'Union européenne. Sans néanmoins faire formellement acte de candidature, effectivement (ce que l'on ne pourrait néanmoins interdire...). Même si, en l'état actuel (institutionnel) de l'Union et (politique) de la Russie, toute adhésion future de ce grand pays à l'UE risque d'être exclue pour longtemps.</p> Interview de Sylvie Goulard (1ère partie) 2006-12-19T08:50:43Z https://mobile.taurillon.org/Interview-de-Sylvie-Goulard-1ere-partie#comment1645 2006-12-19T08:50:43Z <p>Félicitations et encore bravo.</p> Interview de Sylvie Goulard (1ère partie) 2006-12-18T19:46:00Z https://mobile.taurillon.org/Interview-de-Sylvie-Goulard-1ere-partie#comment1642 2006-12-18T19:46:00Z <p>Félicitations Fabien pour l'initiative de cette interview.</p> <p>Il y un sujet qui me préoccupe, c'est celui des frontières de l' »Europe », sujet qui devient tellement politisé qu'il en est inaudible. D'abord l'Europe. Sait-on que ses « frontières » (au niveau des valeurs) ont été définies par décision politique, en 1992, par le Conseil de l'Europe ? Il s'agit de 46 pays (bientôt 47 avec l'indépendance du Monténégro, mais le Belarus pour des raisons évidentes de non-démocratie n'en fait pas partie) : les pays des Balkans, la Turquie depuis 1959, la fédération de Russie, l'Ukraine, les 3 pays du sud Caucase, y sont. Tous ces pays européens doivent suivre et appliquer les conventions du Conseil de l'Europe, ce qui doit leur permettre de répondre aux critères et valeurs européennes de cette organisation : démocratie, droits de l'homme et règles de droit. Bien sûr les progrès sont inégaux mais des résultats tangibles existent, on pourrait citer la peine de mort qui est maintenant abolie dans tous les pays européens. Il n'y a en outre aucune velléité ( au-delà du cas du Belarus qui ne pourra entrer dans l' »Europe » que lorsqu'il aura apporté les preuves de sa démocratisation), d'étendre le territoire européen du Conseil de l'Europe au-delà des Etats-membres actuels. Les frontières européennes existent !</p> <p>Tous les pays membres du conseil de l'Europe, sauf la Russie, aspirent à devenir membre un jour de l'Union Européenne. Mais ils savent être patients, mais cette aspiration permet aussi, au-delà des efforts du Conseil de l'Europe, d'accélérer les réformes (le cas de la Turquie est peut être le plus évident, surtout depuis 2000). Or, nos politiques, et ce fut le cas lors du dernier sommet « européen » ( c'est là la confusion, pardon, de l' »Union Européenne »), pour satisfaire notamment leurs opinions publiques internes, qui ne brillent plus par la générosité, donnent des messages lourds de conséquences pour l'avenir de ces pays, et du continent européen en général. Il faudrait tester maintenant le pouls des opinions publiques de ces pays, qui se voient rejetées, et qui peut-être n'auront plus d'autres choix que le glissement populiste ou communautaire (émiettement et conflits internes culturels, souvenons-nous des Balkans au début 1990 !). Bien sûr que leur entrée dans l'UE est un objectif encore lointain, mais mettre ceci sur le dos de frontières « européennes » non définies est coupable. Reconnaissons leurs qualités d'européens, et tendons-leur la main ! Bien sûr que la réforme des institutions de l'UE est un préalable, mais évitons, vis à vis d'eux, le découragement !</p> <p>Je me souviens, lors de l'annonce des résultats négatifs du référendum en France, une amie cinéaste géorgienne, qui s'était battue pour la démocratisation de son pays : elle était en larme. Elle avait compris ce que ce vote d'angoisse, de peurs, de fermeture, signifiait pour son pays. Mon impression est que nous surfons sur la vague du populisme facile, mais que cela risque d'être lourd de conséquences pour l'avenir de l'Europe, faute, pour des raisons de politique interne, de donner des messages clairs et positifs.</p> <p>Catherine, blog "l'Europe dans la campagne" http://catymi.blog.lemonde.fr</p> Interview de Sylvie Goulard (1ère partie) 2006-12-18T08:21:13Z https://mobile.taurillon.org/Interview-de-Sylvie-Goulard-1ere-partie#comment1640 2006-12-18T08:21:13Z <p>Une élection de qui que ce soit à quelque poste de responsabilité que ce soit ne saurait être une fin en soi. Pour ma part, je souhaites donc que le résultat de cette élection opère ''comme un déclic'' dans les rangs de notre association.</p> <p>Que l'on tourne enfin le dos au vieux ME-France ''canal historique'' (''think tank'' guindé, inutilement bavard, mondain et élitiste...) pour en faire enfin un ME-France ''section de combat'' qui soit véritablement un mouvement politique fédéraliste authentiquement populaire, vraiment militant et véritablement de terrain.</p> Interview de Sylvie Goulard (1ère partie) 2006-12-18T07:49:09Z https://mobile.taurillon.org/Interview-de-Sylvie-Goulard-1ere-partie#comment1639 2006-12-18T07:49:09Z <p>Allons y !</p> <p>Ayant créé la section du MEF LOIRET en 2004, j'ai très vite été déçu par le manque d'action, d'ambition du MEF...et par son parisianisme. J'ai donc soutenu, dès le début, au moment où personne n' y croyait trop, la candidature de Sylvie. Je suis fier du résultat, mais tout ne fait que commencer. On s' y met ?</p> <p>Yves CLEMENT, président du MEF Loiret</p> Interview de Sylvie Goulard (1ère partie) 2006-12-18T07:26:03Z https://mobile.taurillon.org/Interview-de-Sylvie-Goulard-1ere-partie#comment1638 2006-12-18T07:26:03Z <p>Cette élection est à mon sens une bonne nouvelle pour l'association.</p> <p>Je vous propose un lien vers un poste de mon blog « Agir pour l'Europe » concernant le vote du Conseil national.</p> Interview de Sylvie Goulard (1ère partie) 2006-12-17T14:40:33Z https://mobile.taurillon.org/Interview-de-Sylvie-Goulard-1ere-partie#comment1637 2006-12-17T14:40:33Z <p>Eh bien ... il m'apparaît bel et bien que Sylvie évoque avec encore un peu plus de précision les efforts qu'elle consent - naturellement ! - en termes d'énergie et de disposition au bénéfice du ME-F. Dire que certains en doutaient ... Je suis personnellement plutôt confiant (enfin !) dans l'avenir du ME-F car il ne semble pas à notre nouvelle présidente qu'il soit urgent d'attendre, contrairement à son prédécesseur. L'important est surtout, et elle sait le dire avec le tact mais la farnchise nécessaires, la nécessité d'agir tous ensemble, au-delà des petits problèmes de personnes et des mesquineries qui ont pu s'exprimer. L'avenir du mouvement, c'est aussi - et peut-être surtout - l'effort de chacun dans le sens de l'engagement collectif.</p> Interview de Sylvie Goulard (1ère partie) 2006-12-17T12:01:00Z https://mobile.taurillon.org/Interview-de-Sylvie-Goulard-1ere-partie#comment1635 2006-12-17T12:01:00Z <p>Bravo ! :-)</p> <p>En espérant que les promesses soient suivies d'effets...</p>