Sortir de la zone euro : aspects économiques - commentaires Sortir de la zone euro : aspects économiques 2014-05-11T00:33:18Z https://mobile.taurillon.org/sortir-de-la-zone-euro-aspects-economiques#comment19830 2014-05-11T00:33:18Z <p>Article intéressant qui change des imprécations et autres eschatologies européistes habituelles, cela fait du bien !Tous les arguments que vous avancez sont justes il me semble que vous en oubliez qui changent radicalement la perception de la question, par exemple :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Comme vous l'avez rappelé, l'euro est davantage politique qu'économique (malgré ce qui fut dit en 92...) Une sortie l'est donc tout autant. Les préoccupations économiques ne sont donc pas les seuls moteurs du rejet de la monnaie unique. Il faut ici prendre en compte la volonté du peuple de reprendre en main une partie considérable de sa souveraineté, c'est à dire la capacité à choisir et non plus à subir (comme c'est le cas avec une BCE indépendante et un collège 18 « pays »).</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Toujours sur des questions politiques plus qu'économiques il faut en effet prendre en compte le coût important des transferts entre les espaces géographiques mais cela est vain si on y intègre pas la notion de consentement. Il faut que s'exprime une solidarité entre ces espaces pour que les transferts soient possibles, or l'inexistence d'un peuple européen et le peu de liens réels qu'entretiennent certains pays (Europe de l'ouest avec les pays baltes par exemple, et dans une moindre mesure d'Europe centrale.) invalide de facto la légitimité de ses transferts aux yeux de certains contributeurs (les nets le plus souvent). En somme pourquoi ces sommes ne seraient-elles pas utilisées pour le pays lui même (surtout en temps de crise) ou pour le développement de pays proches (Afrique de l'ouest et Maghreb pour la France par exemple).</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> La maitrise de la monnaie permet ensuite une monétisation partielle de la dette et donc un gain sur les intérêts de celle-ci ou un financement « gratuit » de dépenses d'investissement sans effet majeur sur l'inflation dès lors que l'usage n'est pas abusif. On peut ajouter qu'une inflation plus importante pourrait même représenter un élément de dynamisme pour l'économie. L'euro est une monnaie de rentier parfaitement adaptée à la situation allemande de vieillissement mais pas pour un pays plus jeune comme le nôtre.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> J'ai lu que le pourcentage de la dette touchée par une dévaluation après conversion serait de l'ordre de 15 % du montant actuel, ce qui, sans être négligeable, n'est absolument pas la catastrophe présentée parfois (surtout avec d'éventuel gain sur les intérêts).</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Enfin, il me semble important d'indiquer que si la France sortait de l'euro, il est très improbable que la monnaie unique survive, en vertu de quoi c'est un ajustement monétaire généralisé qui devra se mettre en place. Les importations ne seraient en conséquence pas plus chères en soi, mais plus chères pour les produits allemands et moins chers pour les produits espagnols.</p>