Sur l’accueil des réfugiés, les dirigeants jouent l’avenir de l’Europe

, par Jaan

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Sur l'accueil des réfugiés, les dirigeants jouent l'avenir de l'Europe

Cacophonie au cœur du couple franco-allemand. Alors qu’Angela Merkel clame devant ses concitoyens que l’Allemagne peut réussir le pari de l’accueil de centaines de milliers de réfugiés et plaide en faveur d’une répartition équitable des demandeurs d’asile en Europe, Manuel Valls lui coupe l’herbe sous le pied en refusant de relever le défi.

A Munich le 13 février 2016, le Premier ministre français Manuel Valls a déclaré que la France accueillerait 30 000 réfugiés, pas un de plus, alors que la Chancelière allemande Angela Merkel cherche à créer une coalition de pays européens prêts à les accueillir, et que l’Allemagne a déjà ouvert ses portes à plus d’un million de réfugiés. « L’Europe ne peut accueillir davantage de réfugiés », a simplement annoncé Manuel Valls.

Certes, l’idée qu’une partie des solutions est extra-européenne est aussi vraie, elle se situe dans la reconstruction des pays faillis (Failed States) et l’aide au développement pour prévenir les conflits, créer des sociétés de paix durables. Certes, l’Europe est soumise à une forte pression, et l’idée que des terroristes pourraient passer par la route des réfugiés pour se faire sauter dans nos pays fait peur, et reste une réalité effrayante.

Mais c’est aussi, comme cela a été rappelé à maintes reprises dans les colonnes des journaux, l’histoire de l’Europe qui se joue, et ses valeurs qui sont mises en balance. Surtout quand on sait que si les politiques sont réticents à accueillir les réfugiés, de nombreux citoyens font eux fleurir des initiatives intelligentes pour permettre un accueil harmonieux et une intégration de ces personnes éduquées, prêtes à participer à notre société, et à la recherche d’un foyer, fût-il temporaire.

Comment nous jugeront nos petits-enfants quand ils sauront que nous avons claqué la porte au nez d’une partie de l’humanité ? Comment ferons-nous pour ne pas rougir de honte d’avoir balayé le problème d’un revers de main ? Et quelle Europe leur lèguerons-nous si nous ne faisons pas exemple de notre générosité collective ?

Vos commentaires
  • Le 24 février 2016 à 19:58, par Bernard Giroud En réponse à : Sur l’accueil des réfugiés, les dirigeants jouent l’avenir de l’Europe

    Nous sommes arrivés, en effet, au moment ou il faut se dire certaines vérités qui seront.meilleur service que d’abonder aux cœurs des pleureuses.

    Deux pays, deux positions bien différentes :

    L’un, L’Allemagne menant la danse de la « concurrence farouche », contre ses principaux « partenaires » La France et l’Italie ; Sa balance commerciale est largement bénéficiaire depuis des années, grâce à son réalisme,le recours à une main-d’œuvre à prix imbattables (Chine et pays « émergents »), et au prix même sa natalité. Une obsession de la conquête de parts du marché. Dernières en date, l’agriculture française, et la main d’œuvre, bon marché, de sa façade est.

    De l’autre coté, la France, un « partenaire » , qui , jusqu’à maintenant a accepté le jeu, n’a pas pratiqué comme axe majeur, à l’origine, cette politique de substitution de main d’œuvre bon marché. ; Nous n’avons pas toutes les qualités du monde mais nous savons qu’à la fin, à pratiquer ainsi, les vaincus sont un désert ou l’herbe risque de ne pas repousser , si l’on ne prévoit un pays solidaire avec les transferts financiers solidaires pour la faire repousser..

    Sous pression, déficitaire, d’années en années, notre machine industrielle se fait dépasser par un jeu de concurrence aux dés pipés, qui n’ont rien à voir avec une vrai compétition imaginative dans une solidarité de destin. La bonne grosse raison du plus fort l’emporte, sans que nos puissants énarques instruits ; vigilants, réalistes et courageux n’osent trop discuter , fermement de cette manière de procéder.

    Il faut que ceux qui se disent nos partenaires, nos voisins Allemands reviennent à plus d’égard envers leurs voisins et les uns envers les autres. Il est temps qu’ils rappellent le sens de notre gentillesse mais aussi celui de notre détermination. Nous n’avons pas besoin de main d’œuvre pour faire tourner nos usines Audi ou Mercédès ; Pour équilibrer notre balance commerciale, nous pouvons faire ce que nous jugerons utile pour que ce matériel et d’autres, ne vienne pas amputer plus fortement notre équilibre économique à long terme.

    Nous savons très bien que les réactions émotionnelles, et intempestives sont une immense faiblesse. Ainsi la communauté de l’énergie, pièce maitresse d’une autonomie réelle, est loin, mais. les nuages des centrales à charbon sont près ; Loin aussi, pour en parler, les valeureux opposants au nucléaire civil. Que se passe-t-il donc au pays des Landers, pour que l’on oublie à ce point que nos chances de développement continu, c’est ensemble que nous les avons !

    Nos amis allemands feraient bien d’ouvrir un peu plus leurs yeux et peut-être leur cœurs, sur le véritable sens d’une vie communautaire d’un nouveau siècle.

    Voilà la vraie réponse..

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