Comme les restrictions au moment de la « première vague » de la pandémie en Europe concernaient la limitation de l’utilisation des transports en commun, à l’heure du déconfinement, il fallait trouver une alternative qui donnait une possibilité de déplacement tout en permettant de respecter les gestes barrières et la distanciation sociale. Cela n’est donc pas une surprise de constater que l’utilisation des vélos a considérablement augmenté. Cela pourrait même correspondre maintenant à une véritable renaissance des vélos presque partout dans le monde.
Face au virus, le vélo s’en sort bien
Pendant la période de déconfinement, la direction de la Ville de Paris a mis en place 50 kilomètres de pistes cyclables supplémentaires. En dehors de cette ville, plus d’une centaine de kilomètres de pistes ont été introduits dans les départements de la petite couronne.
Aux Pays-Bas, où en temps normal plus d’un quart des trajets quotidiens se font à vélo, en raison de la pandémie, ce nombre est devenu encore plus élevé. La demande de vélos de type divers a tellement augmenté, qu’aux Pays-Bas les vélos peuvent être comparés aux ruées vers le papier toilette observées dans d’autres pays. « Dans ce pays il s’est vendu plus de vélos en plein Covid-19 au mois d’avril 2020 (+6%) qu’en avril 2019 ! », souligne le marché du vélo. D’après les statistiques de Google Maps, l’utilisation des vélos a également augmenté de 69% en Belgique. A Londres, où 4 millions de personnes prennent le métro quotidiennement et presque 5 millions utilisent des bus, l’utilisation de vélos a également été multipliée. C’est pourquoi le maire de Londres a promis de quadrupler le nombre des pistes cyclables dans la capitale Britannique.
Des pistes provisoires aux pistes permanentes
Même si l’aménagement des pistes cyclables étaient dans la plupart des cas provisoires, il y a de plus en plus de volonté pour les rendre permanentes. Bien que l’utilisation des vélos ait ses avantages évidents en dehors de la période de Covid (conséquences positives sur la pollution, encouragement des citoyens pour faire davantage d’activités sportives, etc.), il existe aussi de nombreux sceptiques. La plupart des grandes villes qui n’ont pas nécessairement la culture cyclable ne sont pas capable de faire les efforts et les investissements nécessaires afin que l’utilisation des vélos soit confortable pour tous.
L’utilisation massive des pistes cyclables implique une attention particulière à la sécurité des piétons et également celle des cyclistes, l’extension des réseaux déjà existants et l’entretien hivernal des pistes cyclables. En effet, l’état déplorable des routes est la principale raison de la diminution du cyclisme hivernal. Ce sont des défis qui doivent absolument être résolus afin que l’utilisation des vélos et des pistes cyclables soient sécurisés et confortables pour tous. La réponse à ces questions montrera si les directions des villes cherchaient uniquement une solution rapide dans l’urgence de la Covid ou bien si elles sont prêtes à penser au-delà de la période pandémique.
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