Tout d’abord, je vais vous rappeler en quelques points, la situation d’urgence dans laquelle se trouve l’Europe aujourd’hui. Le constat est accablant et la photographie de l’état de l’Europe d’aujourd’hui a de quoi inquiéter :
Le chômage des jeunes en Europe a atteint des sommets en raison d’une crise économique et sociale sans précédent et qui de plus s’enracine durablement dans nos sociétés depuis près de 5 ans ;
On assiste à une inquiétante perte de compétitivité de toute notre industrie européenne sur le marché international (à la seule exception de l’Allemagne) ;
Nous devons faire face à une concurrence économique impitoyable des géants asiatiques et des pays émergents qui laisse l’Europe aux abois et qui bride sa compétitivité ;
Le budget européen actuel de la recherche et de l’innovation est totalement insuffisant pour faire face aux enjeux de la compétitivité internationale ;
Le budget européen pour les fonds structurels sociaux est incontestablement trop faible pour faire face à l’ampleur de la crise que nous traversons ;
Le « déficit démocratique » s’accroît en raison du fait que les institutions européennes ont été dotées ces dernières années de compétences nouvelles et de pouvoirs accrus dans le domaine de la politique budgétaire, mais sans pour autant avoir de responsabilité clairement définies devant le Parlement européen (par exemple pour le Pacte de Stabilité Budgétaire).
Le plan en question
Devant la situation d’urgence que je viens de vous décrire, nous, les fédéralistes européens, sommes convaincus qu’il existe pour l’Europe des solutions concrètes de sortie de crise. En effet nous proposons un plan d’action appelé « Plan européen extraordinaire pour le développement durable et pour la création d’emplois ».
Pourquoi ce plan est-il absolument nécessaire ?
Tout d’abord, notons que le Pacte européen pour la croissance et l’emploi décidé lors du Conseil européen du 28 juin 2012, n’est pas suffisant pour permettre une relance durable de l’économie européenne et une lutte efficace contre le chômage. Seulement 5 milliards d’euros sont consacrés au financement de la croissance. Autrement dit « une goutte d’eau » ;
De plus, les budgets nationaux de nombreux pays européens ne peuvent à eux-seuls contribuer à l’effort collectif de sortie de crise. Ils ne peuvent d’aucune manière jouer un rôle décisif pour le retour à la croissance et pour lutter contre le chômage endémique à cause des mesures d’austérité décidées au niveau européen. Des mesures qui ne laissent aux Etats membres aucune marge de manoeuvre pour envisager une croissance durable ;
Les responsables politiques, les économistes, les faiseurs d’opinions disent que l’Europe doit surmonter l’austérité et s’orienter vers la croissance économique. C’est vrai mais ce n’est pas suffisant ! L’Europe a besoin de plus, d’un véritable plan collectif et non pas d’une addition de plans nationaux qui seraient inefficaces et très couteux. Nous les fédéralistes européens avons un Plan ! Notre « Plan européen extraordinaire pour le développement durable et pour la création d’emplois » est avant tout un projet viable et acceptable par tous les partenaires européens mais également par tous les citoyens européens.
Ce plan, je vais vous le présenter en 4 points essentiels :
- Ce plan doit être européen, c’est-à-dire qu’il doit être géré par la Commission européenne et ciblé sur les intérêts propres à l’Europe ;
- Il doit être « extraordinaire » et doit être géré en dehors du budget actuel de l’Union européenne ;
- Il doit être orienté vers des investissements porteurs et de grande ampleur dans les domaines de la recherche et du développement, de l’innovation technologique, des infrastructures européennes, de l’environnement et des ressources alternatives d’énergie, de la cohésion sociale et de l’emploi des jeunes ;
- Il doit être financé par des « ressources propres » : la taxe sur les transactions financières et la taxe carbone. Ces ressources ainsi collectées peuvent être directement utilisées pour financer des investissements et comme garantie pour l’émission de « Project Bonds » afin de recueillir des capitaux sur les marchés internationaux.
Ce plan « extraordinaire » est limité - D’après nos calculs, il est possible de recueillir au moins 130 milliards d’euros par an entre la Taxe sur les transactions financières (TTF), la taxe carbone et les « Project Bonds » - mais déterminant pour l’avenir de l’Europe.
Ce plan « extraordinaire » constitue une avancée considérable mais absolument nécessaire qui devra montrer la direction à suivre aux différents acteurs économiques et sociaux de l’Union européenne.
L’initiative citoyenne européenne - ICE - Qu’est-ce que c’est ?
Pour mettre en oeuvre notre « Plan spécial européen pour le développement durable et pour la création d’emploi », une forte mobilisation politique est nécessaire bien au-delà des intérêts intergouvernementaux qui continuent à prévaloir ;
Un formidable élan citoyen de tous les Européens est capital pour mobiliser toutes les forces qui aideront à la réalisation d’un tel plan, certes ambitieux mais porteur d’un espoir réel pour tous les citoyens européens ;
ces mêmes citoyens qui appellent à un New Deal européen pour lutter contre tous les détracteurs de l’Europe : les eurosceptiques, les anti-européens convaincus, les populistes et les démagogues aux discours flatteurs ;
l’ICE (l’initiative citoyenne européenne) est un plan européen « extraordinaire » qui constitue une véritable chance de surmonter la situation de crise économique dans laquelle nous nous trouvons, en grande partie due à des politiques d’austérité généralisées ; c’ est un plan ambitieux, porté par un nouvel élan, un point de vue différent qui a pour objectif de permettre à l’Europe d’arborer enfin le visage du développement économique et social tant attendu ;
En l’absence d’un plan européen efficace, la crise économique s’aggravera considérablement mettant ainsi en péril la cohésion sociale et plus encore la démocratie de nos pays et par conséquent le « projet européen », cher à nous tous, facteur d’unité et de progrès ;
l’ICE (l’initiative citoyenne européenne) représente le seul moyen pour les citoyens européens d’avoir leur mot à dire et d’être partie prenante dans le projet de « Plan européen extraordinaire pour le développement durable et pour la création d’emplois » pour la relance de notre économie et par conséquent assurer notre avenir à tous ;
La démocratie européenne a tout à gagner dans la participation active et continue des citoyens européens. Elle n’en sortira que grandie et la tête haute.
Les différentes étapes de mise en oeuvre de l’ICE
Pour parvenir à mettre en oeuvre notre projet pour l’Europe, différentes étapes sont nécessaires.
Je vais vous les présenter :
- La création d’au moins 7 Comités nationaux d’ici à fin juin 2013.
- Actuellement, existent déjà : la Grèce, l’Italie, la France et la Belgique ;
- des nouveaux entrants : la République Tchèque, la Bulgarie et l’Espagne ;
- en cours : le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Autriche et l’Allemagne ;
- la collecte des fonds nécessaires au plan de développement de l’ICE ;
- une réunion préparatoire du Comité européen prévue d’ici à septembre 2013 ;
- la présentation officielle de l’ICE à la Commission européenne ;
- la mise en place d’un site web dédié pour recueillir les signatures d’adhésion au projet ;
- l’inscription officielle de l’ICE par la Commission européenne ;
- le début d’une campagne de communication qui vise à recueillir au moins un million de signatures via le web et en allant à la rencontre du citoyen sur le terrain et lors de réunions publiques.
Conclusions
L’heure est grave, l’Europe joue son avenir. Il y a urgence et vous le savez tous. La crise est là très présente et seule une volonté politique et citoyenne sans faille, permettra de sauver l’Europe du déclin qui pourrait, si l’on ne fait rien, la conduire jusqu’à son effondrement. Personne ne souhaite assister à la destruction de ce que nos « Pères fondateurs » ont mis des années à construire.
Des réformes fondamentales et même une révolution citoyenne à l’européenne est aujourd’hui nécessaire pour faire face à l’urgence et envisager un avenir plus serein face aux grands enjeux de l’économie mondiale. Je vous invite donc à solliciter les bonnes volontés, les citoyens de votre pays, les politiques qui vous représentent pour prendre les bonnes décisions.
Plus que jamais la démocratie européenne par la voix du citoyen européen que vous êtes a besoin de vous. Nous, les fédéralistes européens de tous les pays sommes convaincus de la faisabilité de notre projet, de l’action que nous devons mener sans discontinuer en vue de permettre aux générations futures de croire et d’espérer en l’Europe d’aujourd’hui et de demain.
1. Le 25 juin 2013 à 21:15, par Xavier C. En réponse à : Une Initiative des Citoyens Européens pour sauver le “projet Européen”
Que de vieilles solutions qui n’ont jamais fonctionné.... la relance de Keynes !
Donc résumons.
L’Europe prendrait un euro (par exemple) à chaque Européen, parce que le bureaucrate à Bruxelles sait mieux que le citoyen européen ce qu’il faut faire de la somme amassée. Plutôt que de le laisser l’utiliser pour épargner, consommer ou investir, c’est ce bureaucrate qui l’utilisera.
Alors on s’étonnera que :
– les lobbys prennent encore plus d’importance en Europe (normal le gâteau sera encore plus gros)
– la corruption et la collusion augmenteront
– les dépenses et l’épargne des Européens baisseront... contribuant ainsi au marasme économique.
Et ceci à supposer que le bureaucrate sache mieux que nous investir notre argent. Or l’argent publique sert essentiellement à arrosé les « clients », donc à maintenir en vie des secteurs et entreprises moribondes. Cet argent public sert très rarement à des projets viables.
SVP, nous sommes des adultes vaccinés, merci de nous laisser notre argent. Nous n’avons pas besoin de payer un bureaucrate bientôt corrompu pour dépenser l’argent que nous avons gagné par notre travail, les responsabilités que nous avons assumé et les risques que nous avons pris.
Il serait temps de réviser un peu l’histoire économique (à défaut d’étudier l’économie) : aucune relance économique n’a jamais fonctionné.
Obama l’a bien prouvé ces dernières années et les USA ne doivent leur salut économique qu’à trois choses :
– les gaz de schiste qui ont considérablement réduit la facture énergétique, contribuant ainsi à la rédindustrialisation du pays,
– un État qui ponctionne un peu moins qu’ailleurs, tout en étant historiquement plus ouvert aux initiatives des entrepreneurs,
– une saine concurrence entre les États fédérés (vs l’uniformisation fiscale qu’on tente de nous imposer en Europe).
Les pères fondateurs de l’Europe ont bâti l’Europe sur un constat d’une extraordinaire justesse : les diplomates ont échoué pendant des siècles à assurer la paix en Europe, alors confions cette tâche aux entrepreneurs et aux commerçants.
Il est temps de faire le même constat pour ce qui est de la prospérité économique.
2. Le 12 juillet 2013 à 23:43, par Antonio Longo En réponse à : Une Initiative des Citoyens Européens pour sauver le “projet Européen”
Vous imaginez l’auto-régulation du marché par les entrepreneurs et les commerçants, mais cette solution n’a jamais existé. Il ne peut y avoir de marché en dehors des lois, des règles et des contrats sociaux, soit en dehors de l’Etat. Aujourd’hui, le marché est européen, il faut avoir un plan éconoque au même niveau pour gouverner l’économie. Si vous voulez, c’est Keynes au niveau européen, au niveau national ne fonctionne plus.
3. Le 17 septembre 2014 à 20:41, par Jean-Luc Lefèvre En réponse à : Une Initiative des Citoyens Européens pour sauver le “projet Européen”
@ Xavier C.
Puis-je vous conseiller la lecture du « Le capitalisme est-il moral, » de COMTE SPONVILLE ? Non parce que le capitalisme aurait une quelconque vocation à la moralité, mais parce que l’auteur est convaincu qu’il doit être encadré ! Les seules valeurs du capitalisme sont celles en effet de l’intérêt personnel qui sont subordonnées à l’intérêt collectif dont sont redevables les autorités légitimement élues. Entrepreneurs et commerçants n’ont aucune légitimité à faire la loi, a fortiori celle du plus fort. Accessoirement, l’historien que je suis vous invite aussi à revisiter le New Deal, cette relance économique rooseveltienne qui a fonctionné, quoi que vous en pensiez !!!
4. Le 18 septembre 2014 à 08:36, par Fabien Cazenave En réponse à : Une Initiative des Citoyens Européens pour sauver le “projet Européen”
Tiens donc la relance de l’économie de manière massive n’a jamais fonctionné ? Et le New Deal ? Et le plan Marshall ?
Comme par hasard, Xavier C., nous parle de « bureaucrates de Bruxelles » alors qu’il est avant tout question de projet politique qui doit être porté par les élus (les eurodéputés) désignés par les citoyens européens. Bref, un commentaire qui sent bon la naphtaline nationale...
5. Le 18 septembre 2014 à 18:41, par Barthalay En réponse à : Une Initiative des Citoyens Européens pour sauver le “projet Européen”
Vous êtes, Xavier C., dans une logique d’épicier. Avez-vous entendu parler de la déstabilisation du système monétaire international à compter de la décision de Nixon de rompre le lien entre le dollar et l’or ? Avez-vous entendu parler de la révolution conservatrice sur la base du consensus de Washington, un ensemble de politiques d’austérité appliquées aux pays endettés ? Jusque là les recettes keynésiennes avaient plutôt bien fonctionné. Si l’on compare les grands indicateurs sous Bretton-Woods et après, jusqu’à maintenant, tout milite en faveur de la première période. Vous réduisez Keynes à la relance, en pensant probablement consommation. Avez-vous lu Keynes ? L’essentiel de sa pensée tient en peu de mots : les investisseurs ont besoin de certitude. Cette certitude doit venir d’une cadre stable d’institutions et de règles dans les Etats et dans leurs relations. C’était aussi la philosophie du plan français inventé par Monnet et de l’ordo-libéralisme allemand tel que défini dans les Düsseldorfer Leitsätze de 1948. Vous êtes, vous, dans la caricature du marché et de sa critique. Croyez-vous que les économistes vous aient attendu pour réfléchir à la question ’et s’opposer à son sujet ? La vraie question, c’est qu’aujourd’hui nous faisons les frais des erreurs de politiques économiques fondées sur des inepties, celles qui probablement vous ont été enseignées : rationalité illimitée des agents, la valeur actionnariale alloue naturellement les ressources aux investissements les plus utiles à long terme, le « ruissellement » abonde naturellement le budget des plus pauvres, engendrant, non moins naturellement, un optimum de bien-être. La situation présente de nos sociétés démontre à l’envi que ce sont des postulats à la base d’un fondamentalisme de marché, qui ne relève pas de la raison, mais de la foi.
6. Le 18 septembre 2014 à 18:43, par Barthalay En réponse à : Une Initiative des Citoyens Européens pour sauver le “projet Européen”
Je continue. Vous dites « bureaucrates » ? Les fédéralistes sont bien les derniers à se satisfaire de l’illégitimité du mode de gouvernement de l’Union européenne. Et c’est bien pour poser en une fois l’ensemble de la question de l’Etat européen qu’ils ont posé successivement la question de la paix franco-allemande, la question de la défense européenne, la question de l’élection européenne, celle de la monnaie européenne, et celle, maintenant, d’un New Deal européen. Pour faire un New Deal, il faut un Roosevelt. L’UE ne peut pas produire un Roosevelt, car elle n’est pas un Etat fédéral. Nous ne proposons pas un New Deal à institutions et à règles constantes. Nous ne sommes pas naïfs. Nous interpellons l’opinion sur un sujet (le New Deal) qui inclut l’union budgétaire (une finance régulée et la séparation des activités financières et commerciales des banques), l’union fiscale (les ressources propres : l’euro que l’Europe vous prendrait ne vous serait pas pris par les Etats, et ce serait un euro mieux dépensé, en fonction de choix politiques que les Etats ne sont plus capables de faire), enfin l’union politique, qui d’ailleurs ne fait qu’un avec les deux précédentes (pas de Trésor sans Etat) Un plan ne signifie pas qu’un gouvernement fédéral saurait mieux que vous (c’était la prétention du Gosplan soviétique) puisque c’est vous (vacciné ou pas) qui l’éliriez. Il est d’ailleurs étrange que vous mettiez en garde contre le choix démocratique d’un gouvernement futur, en vous octroyant maintenant, avec quelque impudence, le privilège de savoir mieux que nous. Le « je-sais-mieux-que-vous » est un langage totalitaire. Dans votre cas, c’est le marché qui sait tout. Mais mon portefeuille n’est pas un bulletin de vote. La problématique du NewDeal4Europe est adossée aux travaux de nos économistes, et de beaucoup d’autres, proches de nous, qui soutiennent l’ICE NewDeal4Europe, comme mon collègue Michel AGlietta (Une Nouvelle Donne pour l’Europe, 2013) ou qui plaident en faveur d’un plan d’investissements massifs, par exemple le Belge Paul de Grauwe, http://www.social-europe.eu/2014/09/public-investment/. Et, last but nos least, Draghi himself. Je vous recommande la lecture de son discours de Jackson Hole.
7. Le 18 septembre 2014 à 18:43, par Barthalay En réponse à : Une Initiative des Citoyens Européens pour sauver le “projet Européen”
J’en termine. Je voudrais enfin vous inviter à ne pas croire les fables qu’on raconte, pas seulement dans les cours de « science » économique, la « doxa » néo-classique, mais aussi à propos des pères fondateurs. Ils n’ont pas voulu une Europe de marchands, mais une Europe démocratique, celle qu’ils opposaient à l’Europe des diplomates, qui restent les pires adversaires de la construction européenne. C’était l’Europe du vote contre l’Europe du veto. Les pères fondateurs voulaient les Etats-Unis d’Europe, en domestiquant les forces du marché. Lisez le Manifeste de Ventotene. L’exemple de la CECA suffit à le confirmer ; ils voulaient une Europe maîtresse de son destin et capable de se dispenser de la dépendance américaine : c’est l’exemple de la CED, repoussée en France par une majorité des contraires, qui ne nous ressemble pas, ni à vous ni à moi ; ils voulaient une Europe gouvernée : c’est l’exemple de la Communauté politique, restée du même coup sur le papier. Si l’Europe est économique (et je ne parle pas ici des dévoiements successifs de la méthode communautaire), ce fut par défaut : ce fut la peur panique des gouvernements, après l’échec de la CED, de laisser la construction en plan qui les a conduit à donner naissance au marché commun, non s’en l’assortir de garanties démocratiques que d’autres gouvernements, par la suite, se sont employés activement à différer, à diluer, à minorer. Très franchement, la paix, qui est un état de droit que l’Europe ne connaît pas encore, ne doit rien aux marchands, qui se portent très bien dans la guerre (il suffit de fabriquer des canons ou de spéculer sur la pénurie). Et le scandale de l’ultra-richesse (et son corollaire, la paupérisation de la puissance publique) suffit à dissuader de confier au marché les choix dont dépendent l’avenir de nos enfants. Vous vivez apparemment, Xavier C., dans le monde abstrait de vos manuels d’économie. Même si vous êtes savant dans ce domaine, je vous conseille de reconstruire vos connaissances et vos convictions à partir de visites assidues dans nos banlieues, ou dans nos transports urbains et péri-urbains au petit matin, ou encore de croiser les regards à Pôle emploi.
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